Né le 13 mai 1921 à Dortmund (Allemagne), naturalisé français, fusillé comme otage le 30 avril 1942 à Nantes (Loire-Inférieure, Loire-Atlantique) ; ouvrier en région parisienne ; syndicaliste CGT et militant communiste.

Les parents de Marcus Garbarz, d’origine juive, émigrèrent de Pologne en Allemagne au lendemain de la Première Guerre mondiale. Le père travailla dans les mines à Dortmund avant que la famille ne s’installe à Nancy (Meurthe-et-Moselle) en 1922, puis à Paris et enfin 214 rue de Paris à Montreuil (Seine, Seine-Saint-Denis). Marcus Garbarz était un élève travailleur, il obtint son certificat d’études primaires puis passa un concours et fut admis à l’École Diderot.
En 1938, il termina son apprentissage de tourneur et fut embauché, d’abord dans une usine de Montreuil, puis aux usines Renault de Boulogne-Billancourt.
Déjà à Diderot, il appartenait à un groupe de Jeunesse ouvrière. Ouvrier qualifié chez Renault, il adhéra à la section syndicale CGT et aux Jeunesses communistes en 1938.
Au début de l’occupation allemande, il se fit propagandiste auprès de ses jeunes camarades de Montreuil mais, dès septembre 1940, fut arrêté avec douze d’entre eux et condamné à neuf mois de prison à l’issue desquels il fut interné au camp de Châteaubriant.Il fut déchu de la nationalité française le 13 juillet 1941, nationalité acquise le 20 septembre 1939. Sollicité pour aller travailler en Allemagne, il refusa, fut transféré à Nantes le 29 avril où il y fut exécuté comme otage le 30 avril 1942 avec Georges Tompousky comme otage en représailles à l’attentat du Havre 19 avril 1942 contre un militaire allemand. Il avait refusé le secours d’un aumônier.
Réfugiés dans le Midi, son père et sa sœur furent déportés. Seule survécut sa mère. Sa sœur est sans doute Blima Garbarz, née à Paris le 28 mai 1926, domiciliée à Montreuil et déportée le 29 avril 1944.
La tombe de Marcus est à Saint-Mars-du-Désert, mais dans les archives municipales de Saint-Mars on trouve la demande de sa mère pour son exhumation vers le cimetière de Montreuil (Seine) en 1945 qui ne semble pas avoir été suivie d’effet.
A Nantes, son nom est gravé sur la plaque commémorative des fusillés, écrit Garbatz M. 
Sources

SOURCES : DAVCC, Caen. – Arch. Dép. Loire-Atlantique, 305 J. — Naie Presse, 12 au 13 novembre 1955 (photographie). – Arch.PPo. G-A.2-99786 . — Arch.dép. Loire-Atlantique, 1694 W 17 . — Serge Klarsfeld, Mémorial des enfants juifs déportés de France, Fayard, t. IV, 2001. – David Diamant, Combattants, héros et martyrs de la Résistance, Éd. Renouveau, 1984. – Site Internet de l’Amicale de Châteaubriant-Voves-Rouillé. – Notes d’Alain Dupas.

Jean-Pierre Besse, Claude Pennetier

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