Né le 27 janvier 1901 à Bruay-en-Artois devenu Bruay-la-Buissière (Pas-de-Calais), exécuté sommairement le 1er septembre 1944 à Bruay-en-Artois (Pas-de-Calais) ; surveillant aux Mines de Bruay ; résistant FTPF.

Aimé Fouquet était le fils d’Aimé, Louis, Joseph Fouquet âgé de 30 ans ouvrier mineur et d’Opportune, Marie, Laure Cartier âgée de 25 ans ménagère, domiciliés 37 rue Desseilligny. Il devint mineur comme son père, profession qu’il exerçait lorsqu’il fut convoqué pour le service militaire en avril 1921. Après avoir participé à l’occupation des pays rhénans jusqu’en novembre 1921, il fut envoyé à l’Armée d’Orient de janvier 1922 à décembre 1922. Il fut démobilisé en avril 1923 et se maria le 8 mai 1926 à Bruay-en-Artois avec Blanche Leloir (née le 4 janvier 1901 à Violaines, Pas-de-Calais). Ils reconnurent et légitimèrent à cette occasion leur fils Fernand né à Bruay quelques semaines plus tôt le 15 avril 1926. Au recensement de 1936 de Bruay-en-Artois la famille résidait rue du Sahara, composée des parents et de deux enfants, un garçon Jean étant né le 27 août 1927. Aimé Fouquet exerçait alors la profession de surveillant aux Mines de Bruay.
 
Il s’engagea dans la Résistance à l’été 1944 au sein des FTPF. Le 1er septembre 1944, alors que les troupes allemandes accéléraient leur retraite, les différents mouvements de résistance de Bruay-en-Artois et des communes voisines, se mirent d’accord pour lancer un mot d’ordre de soulèvement général. Le 31 août 1944, la Kommandantur de Bruay évacua la ville. Dans la nuit les groupes de résistants entrèrent en action et occupèrent la ville. Aussitôt, dans toute la ville, la Résistance s’attaqua aux différents objectifs désignés et aux convois allemands qui repartaient vers la Belgique. Des combats se produisirent autour de l’hôtel de ville. Dans toute la ville les troupes allemandes en retraite procédèrent à des massacres de résistants exécutés sommairement, et de civils abattus dans la rue ou dans leurs maisons. Aimé Fouquet fut arrêté en compagnie de plusieurs camarades FTPF, Stanislas Cuber, Constantin Korycinski, Bronislav Krupa et Georges Royer. Ils furent tous les cinq exécutés sommairement devant le 135, rue Chopin à Bruay.
 
Il obtint la mention « Mort pour la France » et fut homologué FFI. Il obtint le statut Interné – Résistant (DIR). Son nom est inscrit sur la plaque commémorative 1939 – 1945 à l’intérieur de la mairie de Bruay-en-Artois avec les noms des victimes des journées de la Libération et dans le cimetière n° 3 de Bruay sur un mur du souvenir où ont été placées les plaques commémoratives récupérées sur les habitations où elles risquaient de disparaître. Sur l’une d’elles auparavant apposée 135 Rue Chopin est inscrit : « SOUVENEZ VOUS, A cet endroit les fascistes allemands assassinèrent le 1er Septembre 1944 :
GUBER Stanislas, FOUQUET Aimé, KORYCINSKI Constantin, KRUPA Bronislas, ROYER Georges L. J . »
Sources

SOURCES. SHD Caen, AVCC, Cote AC 21 P 607855 et SHD Vincennes, GR 16 P 230361 (nc). — Mémoire des Hommes, dossiers d’homologation des formations FFI, groupe FTPF GR 19 P 62/2. — Site internet Mémoires de pierre, Bruay mur du souvenir. — Arch. Dép. Pas-de-Calais (état civil, registre matricule, recensement). — Mémoire des Hommes. — Mémorial Genweb.

Michel Thébault

Version imprimable