Né le 4 juillet 1911 à Cussac (Haute-Vienne), exécuté sommairement le 2 avril 1944 à Tulle (Corrèze) ; carrier puisatier ; militant communiste ; résistant en Haute-Vienne puis en Corrèze.

Fils de Léonard Fredon et de Jeanne Soulat, cultivateurs, Jean Fredon était carrier puisatier domicilié à Oradour-sur-Vayres (Haute-Vienne). Avant-guerre, il était membre du comité régional communiste de Haute-Vienne. Il fut candidat communiste au conseil d’arrondissement dans le canton de Cussac (Haute-Vienne) en 1937, en compagnie d’André Allafort.
Jean Fredon fut l’un des premiers organisateurs de maquis dans ce département. Un décret d’internement fut pris à son encontre par la préfecture le 19 décembre 1943. Il passa alors en Corrèze, département limitrophe, où il poursuivit, sous le pseudonyme de « Benoît », son activité de résistance. La Milice parvint cependant à l’arrêter courant février 1944 et chercha en vain à le faire parler. Il fut transféré à la prison où, le 2 avril suivant, avec cinq autres résistants dont le capitaine Faro, chef départemental de l’Armée secrète, il fut fusillé par des Allemands.
Une stèle, érigée dans la cour de l’ancienne prison – sise aujourd’hui devant une école primaire – rappelle le souvenir de cette tragique disparition. Le nom de Jean Fredon a été donné à une rue de Limoges.
Jean Fredon est enterré au cimetière d’Oradour-sur-Vayres. Sa tombe est située au bord de l’allée centrale à droite en descendant. La stèle porte une photo surmontée de la faucille et du marteau.


Tulle (Corrèze), prison, 2 avril 1944
Sources

SOURCES : Rémi Darfeuil, Le Communisme rural en Haute-Vienne, Mémoire de Maîtrise de sociologie, 1999. — Georges Guingouin, Quatre ans de lutte sur le sol limousin, Hachette-Littérature, 1974. — Maquis de Corrèze, Éditions sociales, 1975, p. 319. — Site Genweb (photographie). — Notes de Gilbert Beaubatie. — État civil.

Jean-Pierre Besse

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