Né le 15 juin 1921 à Saint-Justin (Landes), exécuté sommairement le 6 juillet 1944 à Pau (Basses-Pyrénées, Pyrénées-Atlantiques), au Pont-Long ; cultivateur ; résistant du Corps franc Pommiès (CFP).

Charles Labat était le fils de Jean Labat et de Maria, Pascale Garbay, son épouse, cultivateurs.
En 1936, la famille habitait Gaubagu, à Saint-Justin (Landes) chez la tante de Charles, Marie Labat.
Charles Labat avait une sœur, Angèle, née en 1931 et était alors cultivateur.
Il entra dans la Résistance au Corps franc Pommiès (CFP), dans la brigade De Mileret ou "Carnot", où ses services furent homologués du 6 juin au 3 juillet 1944.
Les 1er et 2 juillet, son chef Jean De Milleret fut informé d’une attaque possible des troupes allemandes. Il lui fut alors fortement conseillé de changer de cantonnement et de répartir ses hommes, trop nombreux à Portet. La décision de quitter le cantonnement fut prise le 2 juillet au soir. Hélas trop tard. Le lundi 3 juillet 1944, à 4h00 du matin, un important détachement allemand lourdement armé et parfaitement renseigné, encercla et isola le village. A 6h00, les Allemands lancèrent l’attaque. Pour les maquisards, aucune solution de repli n’était possible. Certains s’enfuirent ou se cachèrent dans les bois, les granges, d’autres ripostèrent. L’attaque fut violente et le bilan matériel et humain particulièrement lourd. Neuf maisons furent incendiées, 14 résistants furent tués au combat, 5 habitants du village furent abattus.
Capturé avec 38 de ses compagnons, le chasseur Charles Labat fut transporté, enfermé et torturé dans les prisons de la caserne Bernadotte à Pau. Le 6 juillet, le commandant allemand prit la décision d’exécuter les prisonniers. Emmené au champ de tir du Pont-Long, au nord de Pau, il fut exécuté à la mitraillette et son corps jeté dans une fosse. Cette fosse fut découverte le 25 août 1944. Selon un témoin, une vingtaine de miliciens auraient été présents et ont peut-être participé à l’ensevelissement.
Il obtint la mention « Mort pour la France » et fut homologué chasseur des Forces françaises de l’intérieur (FFI).
Son nom figure sur le monument aux morts, à Saint-Justin (Landes), sur le monument commémoratif 1939-1945, à Portet (Pyrénées-Atlantiques), sur le Mémorial du Corps franc Pommiès, à Castelnau-Magnoac (Hautes-Pyrénées), ainsi que sur un panneau commémoratif situé sur le Charnier du Pont-Long qui rend hommage aux 57 résistants morts pour la France.


Voir Pau (Basses-Pyrénées, actuellement Pyrénées-Atlantiques), champ de tir du Pont-Long, 6 juillet - août 1944
Sources

SOURCES : AVCC, Caen, prénom Claude, AC 21 P 61179 (nc).— SHD, Vincennes, GR 16 P 324934 (nc) et GR 19 P 40/4 page 17.— Arch. Dép. Landes, Recensement, Saint-Justin, 1936, p. 15.— Portet BPSGM, article publié le 26 novembre 2014 par Didier Raillard.— Le site de la ville de Pau - Ville de Pau et agglomération hommage à 57 résistants Morts pour la France.— Wikipédia Bataille de Portet.— Mémoire des Hommes.— Mémorial Genweb.— Geneanet.

Jean-Louis Ponnavoy

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