Né le 2 octobre 1910 à Sainte-Suzanne, aujourd’hui Orthez (Basses-Pyrénées, Pyrénées-Atlantiques), exécuté sommairement le 6 juillet 1944 au Pont-Long, à Pau (Basses-Pyrénées, Pyrénées-Atlantiques) ; chauffeur ; résistant de l’Armée secrète et du réseau NAP homologué FFI et FFC.

Jules Lafitte était le fils de Jean Lafitte et de Marie-Louise Boniface, son épouse.
Il était domicilié à Billère (Basses-Pyrénées, Pyrénées-Atlantiques) et exerçait le métier de chauffeur.
Il entra dans la Résistance au sein du réseau NAP puis au Groupe Franc Régis du maquis "Le Béarn".
Ses services sont homologués à partir du 1er janvier 1943.
Jules Lafitte fut fait prisonnier à Saint-Faust (Basses-Pyrénées, Pyrénées-Atlantiques) le 2 juillet 1944, puis enfermé et torturé dans les prisons de la caserne Bernadotte à Pau (Basses-Pyrénées, Pyrénées-Atlantiques). Le 6 juillet, le commandant allemand prit la décision d’exécuter les prisonniers. Emmené au champ de tir du Pont-Long, au nord de Pau, il fut exécuté à la mitraillette et son corps jeté dans une fosse. Cette fosse fut découverte le 25 août 1944. Selon un témoin, une vingtaine de miliciens auraient été présents et ont peut-être participé à l’ensevelissement.
Jules Lafitte obtint la mention « Mort pour la France » et fut homologué soldat des Forces françaises de l’intérieur (FFI) et membre des Forces françaises combattantes (FCC), réseau NAP.
Il reçut à titre posthume la Médaille de la Résistance par décret du 31/03/1947
publié au JO26/07/1947.
Son nom est inscrit sur le monument commémoratif 1939-1945, à Portet et les monuments aux morts, à Billère et Orthez (Pyrénées-Atlantiques), sur le Mémorial du Corps franc Pommiès, à Castelnau-Magnoac (Hautes-Pyrénées), ainsi que sur un panneau commémoratif situé sur le Charnier du Pont-Long qui rend hommage aux 57 résistants morts pour la France.
Nous pensons qu’il figure à tort sur le sur le monument de Portet et sur le Mémorial du Corps franc Pommiès. Cela peut être expliqué par le fait qu’il a été fusillé au Pont Long avec des résistants de cette organisation et jeté dans la fosse avec eux. Lors de l’exhumation et de l’identification très difficile des corps, il a donc été selon toute vraisemblance assimilé comme faisant partie de cette unité.


Voir Pau (Basses-Pyrénées, actuellement Pyrénées-Atlantiques), champ de tir du Pont-Long, 6 juillet - août 1944
Sources

SOURCES : Service historique de la Défense, SHD, Vincennes, GR 16 P 329211(Jules, Maurice) et GR 16 P 329217 (Maurice, Jules) (nc) ; GR 19 P 64/23, p. 11.— Portet BPSGM, article publié le 26 novembre 2014 par Didier Raillard.— Le site de la ville de Pau - hommage à 57 résistants Morts pour la France.— Wikipédia Bataille de Portet.— Mémorial Genweb.— Geneanet.

Jean-Louis Ponnavoy

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