Né le 18 septembre 1894 à Dijon (Côte-d’Or), exécuté sommairement le 20 août 1944 à Saint-Genis-Laval (Rhône, Métropole de Lyon) ; directeur commercial ; résistant du réseau Gallia, homologué Forces françaises combattantes et interné résistant (DIR).

Émile Brondel naquit de Louis Brondel, relieur, et d’Alphonsine Quirot, son épouse.
À sa naissance, la famille famille habitait 10 rue Dubois à Dijon (Côte-d’Or).
Incorporé le 5 septembre 1914 au 13e régiment de chasseurs, il fut promu brigadier le 26 décembre 1914. Il fut déclassé 2e classe (à sa demande) le 27 juin 1915. Il fut blessé le 21 avril 1917 par l’explosion d’une mine, mais resta au front. Il fut rapatrié à l’arrière, malade, le 29 juin 1917. Démobilisé en 1919.
Il se maria avec Alice, Pauline, Georgette Nivon le 21 décembre 1918 à Lyon 3e arr. (Rhône, Métropole de Lyon). Il habitait alors avec ses parents cours d’Herbouville et était employé.
Le couple eut un enfant.
En 1944, ils habitaient 11 rue du Docteur Vaillant, Lyon 3er arr. et Émile Brondel était directeur commercial du magasin "Le tailleur pauvre", situé 66 Cours de la Liberté à Lyon 3e arr.
Engagé dans la Résistance à partir de mai 1943, il faisait partie du réseau Gallia, avec le grade de chargé de mission P2.
Il fut arrêté sur son lieu de travail le 4 août 1944, détenu à la prison Montluc, puis exécuté sommairement le 20 août 1944 au fort de Côte-Lorette à Saint-Genis-Laval (Rhône, Métropole de Lyon), avec environ 120 autres personnes, femmes et hommes, juifs et résistants.
Il obtint la Mention « Mort pour la France » et fut homologué résistant, sous-lieutenant à titre posthume des Forces françaises combattantes, avec prise de rang au 1er juin 1944 (Arrêté du 25 octobre 1947, paru au JORF du 1er novembre 1947, p. 10876.)
Il fut élevé au grade de Chevalier de la Légion d’Honneur à titre posthume par décret du 11 mars 1953, paru au JORF du 13 mars 1953, p. 2374 et fut décoré de la Croix de guerre avec palme et de la Médaille de la Résistance. Son nom apparaît sur un monument aux morts du quartier de Montchat dans le 3e arrondissement de Lyon, ainsi que sur le caveau des Martyrs à Saint-Genis-Laval.


Voir : Saint-Genis-Laval, fort de Côte-Lorette (20 août 1944)
Sources

SOURCES : AVCC, Caen AC 21 P 34408 (nc). — Service historique de la Défense, Vincennes, GR 16 P 92469 (nc). — Arch. Dép. Rhône et Métropole, 3335 W 22, 3335 W 10. — RMM 1914, bureau Lyon Central, mat. 2123. — Ass. des rescapés de Montluc, Les 15 derniers jours des internés à Montluc, 9-24 août 1944, aoÛt 2019. — JORF, Gallica. — JORF, Légifrance. — Mémoire des Hommes. — Mémorial GenWeb. — Site Français libres. — État civil, acte de naissance n°1027, acte de mariage n°655.

Benoît Prieur, Jean-Luc Marquer

Version imprimable