Né le 1er octobre 1918 à Le Bousquet-d’Orb (Hérault), exécuté sommairement le 6 juillet 1944 à Pau, lieu-dit Pont-Long (Basses-Pyrénées, Pyrénées-Atlantiques) ; résistant du Corps franc Pommiès (CFP)

Raoul Mejanel était domicilié 29, rue des Thermes à Bagnères-de-Bigorre (Hautes-Pyrénées).
Il entra dans la Résistance au Corps franc Pommiès dans la brigade de Milleret alias Carnot. Son chef Jean de Milleret s’était installé dans la région et en juin 1944, 180 hommes avaient été rassemblés à Portet (Basses-Pyrénées, Pyrénées-Atlantiques).
Les 1er et 2 juillet 1944, Jean de Milleret fut informé d’une attaque possible des troupes allemandes. Il lui fut alors conseillé de changer de cantonnement et de répartir ses hommes, trop nombreux à Portet. La décision de quitter le cantonnement fut prise le 2 juillet au soir. Le lendemain, lundi 3 juillet 1944, à 4h00 du matin, un détachement allemand d’environ 2000 hommes lourdement armés et parfaitement renseignés, encercla et isola le village. Vers 6h00, les Allemands lancèrent l’attaque. Pour les maquisards, aucune solution de repli n’était possible. Le résistant Henri Lafargue témoigna : « La lutte fut héroïque, tous firent preuve d’un grand patriotisme. » Le combat tourna à l’avantage des Allemands. La plupart des maquisards s’enfuirent ou se cachèrent dans les bois. L’attaque fut violente et le bilan particulièrement lourd. Il y eut au moins 14 hommes tués au cours du combat et 47 autres fait prisonniers et fusillés au Pont-Long entre le 3 et le 6 juillet 1944. Neuf maisons de Portet furent incendiées et six civils tués. Raoul Mejanel était parmi les prisonniers qui furent emmenés, enfermés et torturés dans les prisons de la caserne Bernadotte à Pau (Basses-Pyrénées, Pyrénées-Atlantiques). Le 6 juillet 1944, le commandant allemand prit la décision d’exécuter les prisonniers. Emmené au champ de tir du Pont-Long, au nord de Pau, il fut exécuté à la mitraillette et son corps jeté dans une fosse. Cette fosse fut découverte le 25 août 1944. Selon un témoin, une vingtaine de miliciens auraient été présents et peut-être participé à l’ensevelissement.
Il obtint la mention « Mort pour la France » et fut homologué chasseur des Forces françaises de l’intérieur (FFI).
Son nom figure sur le monument commémoratif au Bousquet-d’Orb (Hérault), sur le monument commémoratif 1939-1945, à Portet (Pyrénées-Atlantiques), sur le monument commémoratif de la Résistance, à Bagnères-de-Bigorre et le Mémorial Corps franc Pommiès, à Castelnau-Magnoac (Hautes-Pyrénées).
Sources

SOURCES : SHD, Vincennes, GR 16 P 409181 (nc).— Le site de la ville de Pau hommage à 57 résistants Morts pour la France.— Mémoire des Hommes.— Portet BPSGM, article publié le 26 novembre 2014 par Didier Raillard.— Wikipédia Bataille de Portet.— Mémorial Genweb.

Jean-Louis Ponnavoy

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