Né le 31 août 1921 à Mandeure (Doubs), exécuté sommairement le 21 août 1944 à Buzet, aujourd’hui Buzet-sur-Tarn (Haute-Garonne) ; ouvrier métallurgiste ; résistant des FTPF homologué FFI.

Stèle commémorative à Nay
Stèle commémorative à Nay
Arnaud DUBREIL photographie sous licence d’usage CC BY-NC-SA 2.0
Henri Colin était le fils d’Henri avec lequel il entra dans la Résistance et de Louise, Germaine Chevalier, son épouse.
Tous deux étaient des militants communistes et domiciliés à Issy-les-Moulineaux (Seine-et-Oise, Hauts-de-Seine).
Henri Colin et son père portaient tous les deux le même prénom mais Henri était surnommé "Riquet". Il était domicilié chez ses parents. La famille se réfugia dans les Pyrénées lors du déplacement de l’usine des métaux Allinquant depuis la région parisienne. Henri travailla comme ouvrier à l’usine jusqu’à sa convocation à la relève du STO le 15 mars 1943.
Il entra alors dans la Résistance avec son père aux Francs-tireurs et partisans français (FTPF) du maquis du secteur de Nay (Basses-Pyrénées, Pyrénées-Atlantiques). Les services d’Henri Colin fils sont homologués du 1er janvier 1943 au 20 juillet 1944.
Il participa à l’attaque de la gendarmerie de Nay.
Ils furent tous deux arrêtés le 20 juillet 1944 par les allemands en compagnie de Joseph Labat dans la ferme de ce dernier, à Lys (Basses-Pyrénées, Pyrénées-Atlantiques) ainsi qu’André Lafourcade. Ils furent tous conduits à Lourdes, puis Tarbes (Hautes-Pyrénées) avant d’être transféré à la prison Saint-Michel, à Toulouse (Haute-Garonne). Ils firent ensuite partie de la cinquantaine de prisonniers extraits le 17 août 1944 dans l’après-midi de la prison Saint-Michel pour être conduit à Buzet (Haute-Garonne), à proximité du domaine de la Palmola, près de l’ancienne maison de Gaston Ravary, le garde-forestier, assassiné le 6 juillet 1944.
Après être descendus des véhicules avec lesquels ils avaient été amenés, ils furent conduits devant une grange au lieu-dit "les Barthes" vers 17h30 et mitraillés avant que celle-ci ne soit incendiée. Leurs corps furent ensuite jetés dans le brasier et il n’en resta que des ossements. Un grand nombre d’entre eux ne purent être identifiés. Mémoire des Hommes considère qu’Henri Colin décéda à Toulouse le 21 août 1944, soit deux jours après la libération, ce qui ne semble pas réaliste.
Il obtint la mention « Mort pour la France » portée sur l’acte de décès et le titre de "Déporté et interné résistant" (DIR) et fut homologué au grade d’adjudant-chef des Forces françaises de l’intérieur (FFI).
L’acte de décès fut transcrit le 20 août 1949 à Issy-les-Moulineaux (Seine-et-Oise, Hauts-de-Seine).
Il reçut la Médaille de la Résistance à titre posthume par décret du 2 avril 1959 publié au JO le 8 avril 1959.
Son nom et celui de son père figurent sur une plaque commémorative, à Issy-les-Moulineaux (Hauts-de-Seine) suivis de l’indication, "père" et "fils" et sur la stèle commémorative au cimetière, 7 rue Sainte-Hélène, à Paris (XIIIe arr.), sur une plaque commémorative à l’entrée du pont enjambant le gave de Pau, à Nay (Pyrénées-Atlantiques) portant l’inscription "A la mémoire de nos camarades F.T.P.F. morts pour que vive la France" suivie de cinq noms avec les dates 12 juin 1944 17 août 1944 et sur le monument aux morts 1939-1945 avec la date du 21 août 1944, à Buzet (Haute-Garonne).
Buzet-sur-Tarn (Haute-Garonne) massacres de juillet et août 1944
Sources

SOURCES : Service historique de la Défense, AVCC, Caen, Cote AC 21 P 47125 (nc).— SHD, Vincennes, GR 16 P 136734 (nc) ; GR 19 P 64/25, p. 3.— Mémorial François Verdier ÉTÉ 1944 : LES MASSACRES DE BUZET-SUR-TARN.— Mémoire des Hommes.— Mémorial Genweb.— Geneanet.

Jean-Louis Ponnavoy

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