Né vers 1912 en un lieu non connu, exécuté sommairement le 15 juillet 1944 à Buzet, aujourd’hui Buzet-sur-Tarn (Haute-Garonne) ; résistant de l’Armée secrète (AS).

Gabriel Bousquet entra dans la résistance au maquis "Stalingrad" de l’Armée secrète du Tarn, secteur de Carmaux (Tarn).
Le dossier d’homologation du maquis Stalingrad comme unité combattante indique qu’il s’y trouvait depuis janvier 1943.
Âgé de 32 ans, il portait le grade de lieutenant FFI. Le 15 juillet 1944, il se rendit à Saint-Sulpice aujourd’hui Saint-Sulpice-la-Pointe (Tarn) pour procéder, apparemment, à un échange avec les Allemands de prisonniers faits par le maquis. Le rendez-vous était fixé sur le pont enjambant le Tarn à Saint-Sulpice.
Il semblait être venu seul dans une voiture avec deux militaires allemands prisonniers et patienta au milieu du pont avant de procéder à l’échange. À leur arrivée, les policiers du SD accompagnés de soldats de la garnison d’Albi, l’arrêtèrent aussitôt.
C’est l’un des deux prisonniers allemands présents dans la voiture de Gabriel Bousquet, Erick R., qui dans une lettre adressée à ses deux filles après la guerre, témoigna de ce qu’il s’était passé par la suite. Le responsable de la Gestapo aurait dit au résistant d’aller chercher lui-même les prisonniers français à Toulouse. Gabriel Bousquet fut conduit à Buzet, aujourd’hui Buzet-sur-Tarn (Tarn) avec trois autres jeunes hommes qui passaient sur le pont en bicyclette à ce moment là. Il s’agissait de trois réfugiés des Ardennes installés à Saint-Sulpice arrêtés par les Allemands car soupçonnés d’appartenir au maquis.
À Buzet, le convoi se rendit directement à la ferme de Borde-Basse où avaient eu lieu quelques jours auparavant les meurtres d’une famille de cultivateurs, les Porta. Gabriel Bousquet aurait été tué le premier « parce qu’il en savait trop » selon le témoignage et deux des cyclistes furent également exécutés, Émile CLAUDE et Raymond Landenwetsch. Leurs corps furent ensuite recouverts de tout ce qui pouvait brûler avant d’y mettre le feu. Le troisième cycliste fut utilisé comme chauffeur pour ramener la voiture de Bousquet au siège de la Gestapo de Toulouse.
Il ne semble pas avoir obtenu la mention « Mort pour la France » et n’a pas de dossier de résistant au SHD.
Son nom figure sur le monument aux morts 1939-1945, à Buzet-sur-Tarn (Haute-Garonne).
Buzet-sur-Tarn (Haute-Garonne) massacres de juillet et août 1944
Sources

SOURCES : SHD, Vincennes, GR 19 P 81/10, p. 5 et 7.— Mémorial François Verdier ETÉ 1944 : LES MASSACRES DE BUZET-SUR-TARN.— Mémorial Genweb.

Jean-Louis Ponnavoy

Version imprimable