Né le 22 juin 1918 à Rivoli (Italie), mort en action le 6 juillet 1944 à Mézilhac (Ardèche) ; résistant FTPF.

Originaire d’Italie, Attilio Macaccaro s’engagea dans la Résistance et rejoignit les rangs de la 7112e compagnie de FTPF de l’Ardèche.
Le 5 juillet 1944, lors des combats qui eurent lieu autour de la petite ville du Cheylard (Ardèche), qui était contrôlée par la résistance ardéchoise depuis le 6 juin 1944 et que les Allemands attaquèrent en masse, un détachement de la 7105e compagnie FTPF d’Antraigues (Ardèche) intercepta un convoi de ravitaillement allemand non loin du col des Quatre-Vios. Il y eut de nombreuses victimes parmi les troupes d’occupation. La 7112e compagnie prit position non loin du col après avoir camouflé son matériel dans une forêt proche de son point de chute.
Le 6 juillet 1944, avec quelques-uns de ses compagnons, le chef de la compagnie, Pierre Chany, se rendit sur les lieux de l’accrochage de la veille. Le groupe prit possession du camion de munitions allemand qui fut immédiatement rapatrié dans leur cachette, où un véhicule destiné à tracter ce type d’engin devait venir le récupérer. Les maquisards attendaient dans un bosquet quand un camion allemand qui se rendait du Cheylard à Privas (Ardèche) se présenta devant eux. Les Allemands s’arrêtèrent afin de constater les dégâts de la veille. La compagnie de Pierre Chany, en surplomb - bien qu’en nombre beaucoup plus faible - lança l’attaque. Les Allemands ripostèrent et prirent le dessus. La compagnie fut encerclée. Dans une manœuvre désespérée, les maquisards traversèrent la colonne allemande, se frayant un chemin à grands coups de grenades et de tirs de mitrailleuses. Ils échappèrent aux Allemands en plongeant dans un ravin en contrebas mais trois hommes, les deux mitrailleurs, Attilio Macaccaro et Baptiste Beydon, et Jean Lestchenko perdirent la vie dans ce combat au lieu-dit Roset à Mézilhac (Ardèche).
Attilio Macaccaro est enterré dans le cimetière de Saint-Pierreville (Ardèche), commune proche du lieu du combat, sous l’épitaphe : Eugène, FTP inconnu. La tombe est entretenue par la commune et fleurie à la Toussaint.
Il fut cité à l’ordre de l’Armée et décoré de la Croix de guerre à titre posthume.
Son nom figure sur une plaque apposée au col de la Fayolle à Gourdon (Ardèche).
Sources

SOURCES : SHD Vincennes, GR 16 P 381453, sans homologation (nc). — Arch. Dép. Rhône et Métropole, Mémorial de l’oppression, 3808 W 133. — L’éveil de la Haute-Loire, portrait de Pierre Chany, 3 février 2022. — Bulletin municipal de Saint-Pierreville, janvier 2021. — Mémoire des hommes. — Mémorial GenWeb. — Geneanet.

Jean-Luc Marquer

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