Né le 19 janvier 1918 à Saint-Paul-le-Jeune (Ardèche), exécuté sommairement le 20 août 1944 à Saint-Genis-Laval (Rhône, Métropole de Lyon) ; officier de carrière ; résistant du réseau Gallia.

Maurice Crégut le 30 mars 1937, photo de groupe d’un mariage.
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Maurice, Raymond Crégut naquit de Joseph, Émile Crégut (1879-1930), manœuvre maçon, et de Sydonie, Irma Nadal (1886-1960). Il avait une soeur Sidonie, Lucie Crégut (1910-1997) et un frère Joseph, Émile Crégut (1912-2000).
En 1921, la famille habitait le lieu-dit "La Brousse" à Saint-Paul-le-Jeune (Ardèche).
En 1936, il habitait toujours à Saint-Paul-le-Jeune, avec sa mère, veuve depuis 1930, et sa sœur. Il était alors employé comme manœuvre maçon.
Saint-cyrien de la promotion "Maginot" (1939-1940), il partit au Maroc après l’Armistice du 22 juin 1940, puis revint en métropole pour intégrer l’école militaire de Poitiers (Vienne). Il en sortit en 1942 avec le grade de sous-lieutenant. Lors de la dissolution de l’armée d’armistice, il passa au 2ème Bureau.
Officier de renseignement au sein du réseau Gallia avec le grade d’agent P2, il fut particulièrement en charge du renseignement concernant les positions allemandes en Drôme-Ardèche et était basé à Valence (Drôme). Il fut arrêté le 3 août 1944 à Lyon (Rhône, Métropole de Lyon), puis emprisonné à la prison de Montluc (Atelier et cellule 47).
Lors de son arrestation il déclara exercer la profession d’assureur et indiqua habiter à l’hôtel Saint-Jean, rue de la Bombarde (Lyon 5e arr.).
Il fut exécuté sommairement le 20 août 1944 au fort de Côte-Lorette à Saint-Genis-Laval (Rhône, Métropole de Lyon), avec environ 120 autres personnes, femmes et hommes, juifs et résistants.
Son corps fut reconnu par son frère le 12 janvier 1945.
Raymond Crégut obtint la mention « Mort pour la France » et fut homologué résistant, lieutenant des Forces françaises (FFC) à titre posthume avec prise de rang au 1er mars 1944 (Arrêté du 12 février 1947 paru au JORF du 20 février 1947, p. 1618.)
Il fut décoré à titre posthume de la médaille de la Résistance (décret du 31 mars 1947, publication au JO le 13 juillet 1947) et de la Croix de guerre 1939-1945.
Il fut inhumé dans l’ossuaire du carré militaire de Saint-Genis-Laval.
Son nom apparaît sur le monument aux morts de Saint-Paul-le-Jeune ainsi que sur la plaques commémorative des officiers du 114e R.I. à Saint-Maixent-l’École (Deux-Sèvres).


Voir : Saint-Genis-Laval, fort de Côte-Lorette (20 août 1944)
Sources

SOURCES : Service historique de la Défense, Vincennes GR 16 P 149976 (nc). —
Service historique de la Défense, Vincennes SHD/ GR 28 P 4 84 6 (nc). — Service historique de la Défense, Vincennes SHD/ GR 28 P 11 69 (nc). — Arch. D2p. Ardèche, recensements Saint-Paul-le-Jeune, 1921, p. 12, 1936, p. 13. — Arch. Dép. Rhône et Métropole, 3335 W 22, 3335 W 13. — Ass. des rescapés de Montluc, Les 15 derniers jours des internés à Montluc, 9-24 août 1944, août 2019. — Mémoire des Hommes (base des médaillés de la résistance). — Mémoire des Hommes (base des sépultures de Guerre). — Mémorial GenWeb. — Geneanet. — JORF, Gallica.

Benoît Prieur, Jean-Luc Marquer

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