Le 30 décembre 1943 un résistant qui voulait récupérer des tickets de rationnement à la mairie du Pont-de-Claix (Isère) fut grièvement blessé par un gendarme. Il décéda quelques jours plus tard.
En juillet 1944, Le Pont-de-Claix, fut le théâtre de plusieurs exécutions sommaires. Les 21 et 22 août 1944, les combats de la libération firent également plusieurs victimes.

Situé au sud de l’agglomération grenobloise, au pied des massifs du Vercors et de Belledonne, au débouché des routes nationales 75 et 85, Le Pont-de-Claix était un nœud stratégique important, le pont sur le Drac permettant la jonction des deux routes et l’accès à Grenoble (Isère) depuis le sud.
Le 30 décembre 1943, Jean Soukalski, résistant de l’Armée juive, fut grièvement blessé par un gendarme français lors d’une tentative de récupération de tickets de rationnement à la mairie. Il mourut des suites de blessures le 12 janvier 1944 à l’hôpital de La Tronche (Isère).
En juillet et août 1944, après l’ordre de dispersion, plusieurs combattants du maquis du Vercors y furent arrêtés et exécutés sommairement.
Le 21 juillet 1944, Arsène Pironato, maquisard du Vercors, fait prisonnier, fut interné à l’école de filles où on le vit pour la dernière fois.
Porté disparu, il fut déclaré mort le 23 juillet 1944 au Pont-de-Claix.
Le 28 juillet 1944, quatre résistants du maquis du Vercors, Manuel Mellado, Abel Moro, Antoine Reche et un résistant resté inconnu, furent arrêtés.
Après avoir été détenus quelques heures dans l’école de garçons qui servait de poste de commandement aux troupes d’occupation et roués de coups, ils furent conduits dans la soirée sur la digue qui longe le Drac et exécutés sommairement.
Antoine Reche survécut à son exécution et réussit s’enfuir à la nage jusqu’à Échirolles (Isère), où il trouva refuge dans l’usine de la Viscose.
Les combats pour la libération de la commune eurent lieu les 21 et 22 août 1944.
Le 21 août 1944, André Rodillon, résistant FTPF, mourut au combat, atteint d’une balle en pleine tête.
Un chasseur du 1er Bataillon de Choc, Robert Barrat, fut également tué en action.
Joseph Brun et Gaston Blay, victimes civiles, furent tués lors des combats.
Le 22 août 1944, le résistant Albino Bolzon fut blessé au combat. Il mourut le 20 septembre 1944 à l’hôpital de La Tronche (Isère) des suites de ses blessures.


Victimes :
 
Gaston BLAY
Albino BOLZON
Joseph BRUN
Manuel MELLADO
Abel MORO
Antoine RECHE
André RODILLON
Arsène PIRONATO
Jean SOUKALSKI
INCONNU
Sources

SOURCES : Arch. Dép. Isère, Mémorial de l’oppression, 2 MI 2233, transmis par B. Tixier, Association "Histoire et patrimoine du Gua". — Mémoire des hommes.

Jean-Luc Marquer

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