Portet (Basses-Pyrénées, Pyrénées-Atlantiques) 3 juillet 1944
La bataille de Portet (Pyrénées-Atlantiques) qui opposa le 3 juillet 1944 d’importantes troupes allemandes au maquis fit entre quatorze et seize tués parmi les résistants et cinq victimes civiles selon les sources.
En juin 1944, 180 hommes avaient été rassemblés sur un coteau du Vic-Bilh, à Portet (Basses-Pyrénées, Pyrénées-Atlantiques) par Jean de Milleret "Carnot".
Les 1er et 2 juillet 1944, Jean de Milleret fut informé d’une attaque possible des troupes allemandes. Il lui fut alors conseillé de changer de cantonnement et de répartir ses hommes, trop nombreux à Portet. La décision de quitter le cantonnement fut prise le 2 juillet au soir. Le lendemain, lundi 3 juillet 1944, à 4h00 du matin, un détachement allemand d’environ 2000 hommes lourdement armés et parfaitement renseignés, encercla et isola le village. Vers 6h00, les Allemands lancèrent l’attaque. Pour les maquisards, aucune solution de repli n’était possible. Le résistant Henri Lafargue témoigna : « La lutte fut héroïque, tous firent preuve d’un grand patriotisme. » Le combat tourna à l’avantage des Allemands. La plupart des maquisards s’enfuirent ou se cachèrent dans les bois. L’attaque fut violente et le bilan particulièrement lourd. Il y eut au moins 14 hommes tués au cours du combat et 47 autres fait prisonniers et fusillés au Pont-Long entre le 3 et le 6 juillet 1944. Neuf maisons de Portet furent incendiées et six civils tués.
Nous avons recensé 18 victimes pour le 3 juillet, qui sont toutes des résistants (voir liste ci-dessous), membres du Corps Franc Pommiès, unité crée le 17 novembre 1942 par le capitaine André Pommiès d’où son nom, juste après l’invasion de la zone libre. Il fut parrainé par l’ORA (organisation de Résistance de l’armée) le 17 février 1943 et à partir de septembre 1943, il releva directement du BCRA de Londres. En 1944, ses effectifs s’élevaient à 9000 hommes, répartis sur tout le territoire du Sud-Ouest de la France. Un Mémorial érigé à Castelnau-Magnoac (Pyrénées-Atlantiques) recense les 573 tués au combat, exécutés ou morts en déportation du CFP. Un monument commémoratif 1939-1945 à Portet rend hommage aux 65 victimes de Portet et du Pont-Long, à Pau.
Victimes du combat de Portet le 3 juillet :
AZÉMA Pierre Germain
BARRENNE Robert, Mathurin
BAYLE Marie, Joseph, Marcelin, Roger
BIANCHI Albert, Jules
BOULIAC ou BOUILLAC Jean, Adrien
CAURAT Daniel
DE MILLERET Robert, Jean, Élie
DUCOURNEAU Daniel
DUFAU Georges, André
DULOUBE Georges
GERENTES Marcel, Pierre, Emmanuel
LAFFARGUE Gabriel
LISSE Léon, Jean
MAURY Jean-Marie, Léon, Jules
PALENGAT Georges, Jean
PAUPORTÉ Noël
RICHARD Marcel
TÉCHENÉ Alban
Les 1er et 2 juillet 1944, Jean de Milleret fut informé d’une attaque possible des troupes allemandes. Il lui fut alors conseillé de changer de cantonnement et de répartir ses hommes, trop nombreux à Portet. La décision de quitter le cantonnement fut prise le 2 juillet au soir. Le lendemain, lundi 3 juillet 1944, à 4h00 du matin, un détachement allemand d’environ 2000 hommes lourdement armés et parfaitement renseignés, encercla et isola le village. Vers 6h00, les Allemands lancèrent l’attaque. Pour les maquisards, aucune solution de repli n’était possible. Le résistant Henri Lafargue témoigna : « La lutte fut héroïque, tous firent preuve d’un grand patriotisme. » Le combat tourna à l’avantage des Allemands. La plupart des maquisards s’enfuirent ou se cachèrent dans les bois. L’attaque fut violente et le bilan particulièrement lourd. Il y eut au moins 14 hommes tués au cours du combat et 47 autres fait prisonniers et fusillés au Pont-Long entre le 3 et le 6 juillet 1944. Neuf maisons de Portet furent incendiées et six civils tués.
Nous avons recensé 18 victimes pour le 3 juillet, qui sont toutes des résistants (voir liste ci-dessous), membres du Corps Franc Pommiès, unité crée le 17 novembre 1942 par le capitaine André Pommiès d’où son nom, juste après l’invasion de la zone libre. Il fut parrainé par l’ORA (organisation de Résistance de l’armée) le 17 février 1943 et à partir de septembre 1943, il releva directement du BCRA de Londres. En 1944, ses effectifs s’élevaient à 9000 hommes, répartis sur tout le territoire du Sud-Ouest de la France. Un Mémorial érigé à Castelnau-Magnoac (Pyrénées-Atlantiques) recense les 573 tués au combat, exécutés ou morts en déportation du CFP. Un monument commémoratif 1939-1945 à Portet rend hommage aux 65 victimes de Portet et du Pont-Long, à Pau.
Victimes du combat de Portet le 3 juillet :
AZÉMA Pierre Germain
BARRENNE Robert, Mathurin
BAYLE Marie, Joseph, Marcelin, Roger
BIANCHI Albert, Jules
BOULIAC ou BOUILLAC Jean, Adrien
CAURAT Daniel
DE MILLERET Robert, Jean, Élie
DUCOURNEAU Daniel
DUFAU Georges, André
DULOUBE Georges
GERENTES Marcel, Pierre, Emmanuel
LAFFARGUE Gabriel
LISSE Léon, Jean
MAURY Jean-Marie, Léon, Jules
PALENGAT Georges, Jean
PAUPORTÉ Noël
RICHARD Marcel
TÉCHENÉ Alban
Sources
SOURCES : Portet BPSGM, article publié le 26 novembre 2014 par Didier Raillard.— Wikipédia Bataille de Portet et Corps franc Pommiès.
Jean-Louis Ponnavoy