Né le 5 novembre 1877 à Saint-Étienne (Loire), massacré le 13 juin 1944 à Andance (Ardèche) ; marchand ambulant ; victime civile.

Barthélemy Decitre était le fils de Mathieu Decitre, passementier, et d’Eugénie Clavier, son épouse, blanchisseuse.
À sa naissance, la famille habitait 11 rue Vaucanson à saint-Étienne (Loire).
Il effectua son service militaire du 14 juillet 1900 au 22 septembre 1901 au au régiment d’Infanterie de Saint-Étienne.
Il épousa Marguerite Jurine le 14 décembre 1908 à Saint-Étienne. Il était alors employé d’octroi.
Mobilisé en août 1914, il servit au 13e escadron du Train. Il passa au convois des tombereaux le 19 décembre 1914.
Alors qu’il était en permission, il fut hospitalisé du 25 mai au 9 décembre 1918 à l’hôpital temporaire de Saint-Étienne. Il fut démobilisé le 30 janvier 1919.
En 1944, veuf, il habitait à Andance (Ardèche) et exerçait le métier de marchand ambulant.
Le 13 juin 1944, un soldat allemand qui contrôlait les usagers de la route entre Andance et Sarras (Ardèche) fut tué par un résistant qui circulait en automobile.
Vers 18 heures, un camion de soldats allemands arriva au village d’Andance. Les soldats tirèrent des coups de feu sur les façades et lancèrent des grenades.
Arrivant au quartier de Cueil ils firent monter dans leur camion à coups de crosse Élie Dumas et Gabriel Sauzon, cantonniers à la SNCF, qui revenaient de leur travail sur la voie ferrée Lyon-Nîmes.
Plus loin, ils firent monter Henri Biennier et Eugène Perrin qui étaient en train de cueillir des cerises dans une propriété au bord de la RN 86.
Barthélemy Decitre qui circulait à bicyclette sur cette route fut tué d’une rafale de pistolet mitrailleur au quartier des Pals. Dans son témoignage, le médecin qui examina les victimes indique qu’il avait la boîte crânienne défoncée comme par un choc brutal. Il est possible qu’un violent coup de crosse lui ait été assené au moment où le camion doublait ou croisait le cycliste.
Un peu plus loin, les Allemands firent descendre leurs prisonniers, les firent s’aligner contre un rocher et les massacrèrent à l’arme à feu.
Continuant leur route ils arrivèrent à Sarras vers 18h30 et poursuivirent leur action de représailles, incendiant plusieurs maisons et tuant quatre personnes.
Barthélemy Decitre obtint la mention « Mort pour la France ».
Son nom figure sur le monument aux morts et sur une stèle érigée sur le lieu du massacre, quartier de Pals, à Andance.


Voir : Andance et Sarras, 13 juin 1944
Sources

SOURCES : AVCC, Caen, AC 21 P 331595 (nc). — Arch. Dép. Rhône et Métropole, Mémorial de l’oppression, 3808 W 224. — Mémoire des hommes. — Mémorial GenWeb. — État civil, acte de naissance n°3329, acte de mariage n°1399, acte de décès n°16.

Jean-Luc Marquer

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