Né le 10 septembre 1924, à Gagnières (Gard), massacré le 21 février 1944 par la police allemande au Teil [Le] (Ardèche) ; cheminot ; victime civile.

Henri Demoulin était le fils de Xavier, Eugène Demoulin, ouvrier mineur, et de Marie, Louise, Augustine Beaussier, son épouse.
Ses deux parents étant morts, il était pupille de l’Assistance Publique.
Il était domicilié à Chassiers (Ardèche), commune natale de son père, et travaillait au moment de sa mort depuis sept mois environ comme manœuvre auxiliaire au dépôt de machines SNCF du Teil (Ardèche) où il avait une chambre chez M. Bouschon.
Ses collègues de travail dirent de lui qu’il était gentil, travailleur, un peu simple d’esprit.
Le 21 février 1944, un peu avant 13 heures, quatre hommes armés firent irruption dans le café de l’hôtel Moderne, place des Sablons au Teil où se trouvait Henri Demoulin. Ils se présentèrent comme étant de la police allemande et ordonnèrent aux clients de lever les bras.
Prenant peur, Henri Demoulin parvint à sortir du café. Le chef des policiers ordonna alors de lui tirer dessus et il fut abattu d’une rafale de pistolet mitrailleur.
Le médecin qui constata le décès indiqua qu’il avait été tué par une balle l’ayant atteint à la base postérieure gauche du cou.
La mention « Mort pour la France » ne figure pas sur son acte de décès.
Henri Demoulin est enterré dans une tombe collective au cimetière du Teil, aux côtés de Lucette OLIVIER, Jacques Bonnet et Pierre Bonnet, Italico Sabadini et Louis Mathon.
Son nom figure sur le monument aux morts et la plaque commémorative de la gare, au Teil, et sur la plaque commémorative de la SNCF en gare de Nîmes (Gard).
Il ne figure pas dans le Mémorial des Cheminots victimes de la répression 1940-1945.


Voir : Le Teil (Ardèche)
Sources

SOURCES : Arch. Dép. Rhône et Métropole, Mémorial de l’oppression, 3808 W 228. — Mémoire des hommes. — Geneanet. — État civil, acte de décès n°29.

Jean-Luc Marquer

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