Né le 12 septembre 1927 à Saint-Martin-de-Fugères (Haute-Loire), exécuté sommairement le 23 août 1944 à Lyon, 2e arr. (Rhône, Métropole de Lyon) ; épicier ; résistant du réseau Marc Breton, homologué Résistance intérieure française et interné résistant (DIR).

Marcel, Auguste Gidon était le fils de Pierre, Auguste Gidon et de Marie Gidon, son épouse.
En 1938, la famille résidait 8 rue Carnot à Mâcon (Saône-et-Loire) où Pierre Gidon tenait une épicerie. En 1944, célibataire, Marcel Gidon travaillait dans le commerce familial.
Il s’engagea dans la Résistance et devint agent de renseignement du réseau Marc Breton.
Il fut arrêté à Mâcon le 15 août 1944 et torturé par la Milice et la police allemande.
Le 22 août 1944, dans la matinée, Marcel Gidon, Antoine Chazal, Jacques Farinetti, Marcel Humbert, Jean Brize, et Paul Roy arrêtés à Mâcon, ainsi qu’Émile Delettre dont on ignore où et quand il fut arrêté, furent transférés à Lyon (Rhône, Métropole de Lyon). Vers midi, ils furent incarcérés dans les caves du siège de la Gestapo, 33 place Bellecour (2e arr.). Tous ces hommes subirent des interrogatoires, selon les cas, à Mâcon ou à Lyon. Le 23 août, vers midi, ils furent rejoints dans les caves de la Gestapo par un détenu de la prison de Montluc, Jean Chassagnette.
Vers 17 heures, les huit hommes furent rassemblés dans le hall du bâtiment avec quatre prisonniers juifs. On les fit mettre en rang deux par deux et on leur ordonna de lever le bras s’ils étaient Juifs ou « terroristes ».
Les hommes furent conduits dans la cave du bâtiment où ils furent abattus quand ils franchissaient la porte. Trois furent épargnés : Jean Brize, Paul Roy et Jean Chassagnette, peut-être parce qu’ils n’avaient pas levé le bras.
On ne sait pas ce qu’il advint des corps.
Marcel Gidon obtint la mention « Mort pour la France ».
Il fut homologué résistant isolé, membre de la Résistance intérieure française (RIF), et interné résistant (DIR).
Il fut décoré de la Médaille de la Résistance à titre posthume par décret du 5 juillet 1951 paru au JO du 7 juillet 1951.
Son nom figure sur le monument aux morts et sur le monument commémoratif des victimes de l’occupation, à Mâcon.
Voir la monographie du lieu d’exécution
Sources

SOURCES : AVCC, Caen, AC 21 P 194575 (nc). — SHD, Vincennes, GR 16 P 254783 (nc). — Arch. Dép. Haute-Loire, RMM, Le Puy, 1919, mat 185 (feuillet matricule de Pierre Gidon). — Ass. des rescapés de Montluc, Les 15 derniers jours des internés à Montluc, 9-24 août 1944, août 2019. — Mémoire des hommes. — Geneanet. — Notes de Jean-Sébastien Chorin.

Jean-Luc Marquer

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