Né le 9 juillet 1926 à Bourg-de-Thizy (Rhône), exécuté sommairement le 23 août 1944 à Lyon, 2e arr. (Rhône, Métropole de Lyon) ; auxiliaire à la préfecture de Mâcon ; résistant, homologué Résistance intérieure française, Groupe Marc-Breton, et interné résistant (DIR).

Jacques, René, François Farinetti était le fils de Louis, Victor, Emmanuel Farinetti, et de Rosa, Maria Boschung, son épouse.
Il s’engagea dans la Résistance. Il faisait partie du groupe Marc Breton, tout comme son père, gérant d’alimentation, 64 rue Rambuteau à Mâcon.
Il fut arrêté à Mâcon le 14 août 1944 et torturé par la Milice et la police allemande.
Ses parents avaient également été arrêtés le 14 août 1944 et internés à la prison de Montluc à Lyon. Ils furent libérés le 24 août.
Le 22 août 1944, dans la matinée, Jacques Farinetti, Marcel Humbert, Marcel Gidon, Antoine Chazal, Jean Brize et Paul Roy arrêtés à Mâcon, ainsi qu’Émile Delettre dont on ignore où et quand il fut arrêté, furent transférés à Lyon (Rhône, Métropole de Lyon). Vers midi, ils furent incarcérés dans les caves du siège de la Gestapo, 33 place Bellecour (IIe arr.). Tous ces hommes subirent des interrogatoires, selon les cas, à Mâcon ou à Lyon. Le 23 août, vers midi, ils furent rejoints dans les caves de la Gestapo par un détenu de la prison de Montluc, Jean Chassagnette.
Vers 17 heures, les huit hommes furent rassemblés dans le hall du bâtiment avec quatre prisonniers juifs. On les fit mettre en rang deux par deux et on leur ordonna de lever le bras s’ils étaient Juifs ou « terroristes ».
Les hommes furent conduits dans la cave du bâtiment où ils furent abattus quand ils franchissaient la porte. Trois furent épargnés : Jean Brize, Paul Roy et Jean Chassagnette, peut-être parce qu’ils n’avaient pas levé le bras.
Les survivants purent témoigner des conditions des exécutions mais on ne sait pas ce qu’il advint des corps.
Jacques Farinetti obtint la mention « Mort pour la France ».
Il fut homologué résistant, membre de la Résistance intérieure française (RIF), et interné résistant (DIR).
Il fut décoré de la Médaille de la Résistance à titre posthume par décret du 27 décembre 1954 paru au JO du 5 janvier 1955.
Son nom figure sur le monument aux morts et sur le monument commémoratif des victimes de l’occupation, à Mâcon.
Voir la monographie du lieu d’exécution
Sources

SOURCES : AVCC, Caen, AC 21 P 448 697 (nc). — SHD, Vincennes, GR 16 P 216432 (nc). — Arch. Dép. Rhône et Métropole, 3335W21, 3335W22, 3335W26, 3335W14. — Ass. des rescapés de Montluc, Les 15 derniers jours des internés à Montluc, 9-24 août 1944, août 2019. —
Internés de la prison Montluc à Lyon : Policiers,Préfets, Agents de préfecture, Gendarmes, Douaniers, Sapeurs-Pompiers, Magistrats, liste établie par la Société lyonnaise d’histoire de la Police, 2012, 2019. — Mémoire des hommes. — Geneanet. — Notes de Jean-Sébastien Chorin.

Jean-Luc Marquer

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