Le Roc (Lot), 28 juin 1944
Le 28 juin 1944, cinq jeunes ayant quitté un Chantier de jeunesse récemment dissout et rejoignant leur famille à pied, furent exécutés sommairement à Le Roc (Lot) par des soldats allemands.
Quatre jeunes du Chantier de Jeunesse dissout, Groupement 36, groupe 6, équipe 9, avait décidé de rejoindre leurs familles par leurs propres moyens. Venant de Sarlat (Dordogne), les quatre jeunes arrivèrent à Le Roc (Lot) le 28 juin 1944. Démunis de tout, ils avaient été aidés par la mairie de Souillac (Lot), quelques kilomètres plus tôt. Le journal de la Liberté, organe résistant du Front National du Lot, raconta la suite : « Au moment où ils veulent quitter la commune du Roc pour se diriger vers Mareuil, une colonne allemande débouche sur la place ; le cycliste de tête leur crie : "Halte !" et leur fait signe d’approcher ; les bras en l’air, leurs papiers au bout des doigts, ils arrivent au pas de gymnastique. Un officier descend de sa voiture, les gifle fortement au point de faire tomber l’un d’entre eux. Puis un ordre bref est donné. Quelques instants après les coups de revolver claquent. Léon Ané, Henri Félicité, Jean Ors, Jean Dussorcet - en réalité Jean Dussurget - et Robert Labade s’écroulent. La colonne continue son chemin ».
Selon un autre article, paru dans Le Patriote du Sud-Ouest, les cinq jeunes furent retrouvés avec leurs papiers d’identités dans les mains, même pas vérifiés. Le lendemain, alors que le maire procédait aux identifications, les soldats Allemands revinrent et ordonnèrent de jeter les corps dans la Dordogne. Le maire leur répondit que cela risquait d’empoisonner l’eau qu’ils étaient eux-mêmes amenés à boire et il reçut alors l’ordre d’enterrer les jeunes dans une fosse commune, sans cérémonie, avec menace de brûler le village s’il y avait plus de trois personnes présentes.
On suppose que ce groupe de jeunes a été considéré comme un groupe de résistants, bien qu’ils n’étaient ps armés. Parmi eux, seul Robert Labade a été homologué FFI.
Leur nom figure sur une plaque sur l’église de le Roc en hommage aux morts du village.
Liste des victimes :
ANÉ Léon
DUSSURGET Jean
FÉLICITÉ Henri
LABADE Robert
ORS Jean
Selon un autre article, paru dans Le Patriote du Sud-Ouest, les cinq jeunes furent retrouvés avec leurs papiers d’identités dans les mains, même pas vérifiés. Le lendemain, alors que le maire procédait aux identifications, les soldats Allemands revinrent et ordonnèrent de jeter les corps dans la Dordogne. Le maire leur répondit que cela risquait d’empoisonner l’eau qu’ils étaient eux-mêmes amenés à boire et il reçut alors l’ordre d’enterrer les jeunes dans une fosse commune, sans cérémonie, avec menace de brûler le village s’il y avait plus de trois personnes présentes.
On suppose que ce groupe de jeunes a été considéré comme un groupe de résistants, bien qu’ils n’étaient ps armés. Parmi eux, seul Robert Labade a été homologué FFI.
Leur nom figure sur une plaque sur l’église de le Roc en hommage aux morts du village.
Liste des victimes :
ANÉ Léon
DUSSURGET Jean
FÉLICITÉ Henri
LABADE Robert
ORS Jean
Sources
SOURCES : "Cinq camarades", Sud-Ouest, édition Lot-et-Garonne départementale, vendredi 8 juillet 1994. — "Les cinq jeunes martyrs du Roc", Le Patriote du Sud-Ouest, 8 septembre 1944. — Mémorialgenweb. — État civil Le Roc.
Éric Panthou