Sury-aux-Bois (Loiret), combat de Chicamour 12 août 1944
Le 12 août 1944, une embuscade tendue par le maquis aux forces allemandes en retraite se solda par la morts de neuf résistants et de deux civils.
À la suite des attaques du maquis de Vitry-aux-Loges le 17 juillet et de celui de Chambon le 6 août, trois compagnies FFI s’installèrent au camp du Ravoir, près d’Ouzouer-sur-Loire. Il compte alors environ 450 hommes. Tandis que les Américains s’approchaient, le colonel Marc O’Neill, délégué militaire de la région P2 et chef du maquis de Lorris, décida d’attaquer Orléans. Pour cela, il avait besoin d’un grand nombre de véhicules afin de transporter les hommes. Ceux-ci n’étant pas en nombre suffisant, il fallut organiser des embuscades pour en prendre à l’ennemi. .
La N60 était le lieu de passage des troupes allemandes qui se repliaient d’Orléans vers Montargis. Entre Châteauneuf-sur-Loire et Bellegarde, la route traversait en ligne droite une quinzaine de kilomètres de forêt touffue, qui permettait aux résistants pour se camoufler et attendre les véhicules allemands.
Le 12 août 1944, un groupe de la compagnie Robert se plaça entre la maison forestière de Chicamour et le carrefour dit des 6 routes. Il ignorait qu’un second groupe de 18 hommes de la compagnie Paul commandé par le sergent-chef Remont était positionné à peine deux kilomètres plus loin au niveau du carrefour Châtenoy/Sury-aux-Bois.
Un premier camion allemand, une ambulance Opel Blitz fut stoppé et conduit au maquis. Trois Allemands furent tués et deux autres s’enfuirent dans les bois. Un second camion fut arrêté mais il était suivi d’une colonne motorisée de huit véhicules transportant plusieurs dizaines de soldats allemands. Des combats très violents se déclenchèrent et se soldèrent rapidement par la mort de huit hommes dans les rangs du maquis. Le camp du Ravoir fut alerté et le lieutenant Albin Chalandon commandant une compagnie de 150 hommes lourdement armés arriva en renfort vers 15h30 à Chicamour pour tenter de dégager l’unité encerclée. Les Allemands occupaient trois bâtiments et avaient allumé un incendie qui formait un voile infranchissable entre les combattants. Les maquisards parvinrent cependant à déloger l’ennemi de la première ferme qu’il occupait, au cours d’un combat de deux heures, tuant une douzaine de soldats ennemis. Le chef de groupe Pierre Puget, de la compagnie Albin fut alors tué lors des combats contre les troupes occupant les deux autres fermes. Les combats se poursuivirent jusqu’à la nuit tombée faisant plus de soixante morts dans les rangs ennemis selon le lieutenant Albin Chalandon.
Tandis que la compagnie Albin organisait le repli, les hommes de la compagnie Robert lancèrent une diversion sur les arrières de l’ennemi, s’emparant au passage du contenu de 4 nouveaux véhicules interceptés alors qu’ils se dirigeaient sur les lieux du drame. Tous les maquisards réussirent à se regrouper sans plus de pertes au camp du Ravoir. Le lieutenant Pierre Puget fut inhumé le lendemain dans la clairière. Les corps défigurés et partiellement calcinés des huit autres maquisards furent rapportés de la forêt. Certains d’entre eux avaient sans douté été blessés puis achevés, quatre ou cinq ayant reçus une balle dans la nuque. Leurs papiers avaient été enlevés par l’ennemi afin de compliquer leur identification. Enveloppés dans des parachutes blancs, il furent inhumés le 14 août. Deux civils habitant les fermes voisines avaient été exécutés en représailles. Neuf croix alignées dans la forêt servent aujourd’hui de cénotaphe aux maquisards tués. Une stèle en hommage aux onze victimes a été érigée sur la N60, aujourd’hui D2060, à l’intersection de la route de Sury-aux-Bois et Châtenoy et inaugurée le 24 juillet 1999.
Liste des tués :
Résistants :
DANAUX Jacques
GIGNOUX Roger
MARCHERAT Albert
MEUNIER Georges
MINIÈRE Jean, Clotaire, Henri
MOUGET Marcel, Jean
PORTALÈS Pascal
PUGET Pierre, André, Louis, Marie
SANTANTONIO Luigi
Civils :
BAUDEMONT Marguerite Émilie née GOBERT
PENET Yves, Paul, Gérard
La N60 était le lieu de passage des troupes allemandes qui se repliaient d’Orléans vers Montargis. Entre Châteauneuf-sur-Loire et Bellegarde, la route traversait en ligne droite une quinzaine de kilomètres de forêt touffue, qui permettait aux résistants pour se camoufler et attendre les véhicules allemands.
Le 12 août 1944, un groupe de la compagnie Robert se plaça entre la maison forestière de Chicamour et le carrefour dit des 6 routes. Il ignorait qu’un second groupe de 18 hommes de la compagnie Paul commandé par le sergent-chef Remont était positionné à peine deux kilomètres plus loin au niveau du carrefour Châtenoy/Sury-aux-Bois.
Un premier camion allemand, une ambulance Opel Blitz fut stoppé et conduit au maquis. Trois Allemands furent tués et deux autres s’enfuirent dans les bois. Un second camion fut arrêté mais il était suivi d’une colonne motorisée de huit véhicules transportant plusieurs dizaines de soldats allemands. Des combats très violents se déclenchèrent et se soldèrent rapidement par la mort de huit hommes dans les rangs du maquis. Le camp du Ravoir fut alerté et le lieutenant Albin Chalandon commandant une compagnie de 150 hommes lourdement armés arriva en renfort vers 15h30 à Chicamour pour tenter de dégager l’unité encerclée. Les Allemands occupaient trois bâtiments et avaient allumé un incendie qui formait un voile infranchissable entre les combattants. Les maquisards parvinrent cependant à déloger l’ennemi de la première ferme qu’il occupait, au cours d’un combat de deux heures, tuant une douzaine de soldats ennemis. Le chef de groupe Pierre Puget, de la compagnie Albin fut alors tué lors des combats contre les troupes occupant les deux autres fermes. Les combats se poursuivirent jusqu’à la nuit tombée faisant plus de soixante morts dans les rangs ennemis selon le lieutenant Albin Chalandon.
Tandis que la compagnie Albin organisait le repli, les hommes de la compagnie Robert lancèrent une diversion sur les arrières de l’ennemi, s’emparant au passage du contenu de 4 nouveaux véhicules interceptés alors qu’ils se dirigeaient sur les lieux du drame. Tous les maquisards réussirent à se regrouper sans plus de pertes au camp du Ravoir. Le lieutenant Pierre Puget fut inhumé le lendemain dans la clairière. Les corps défigurés et partiellement calcinés des huit autres maquisards furent rapportés de la forêt. Certains d’entre eux avaient sans douté été blessés puis achevés, quatre ou cinq ayant reçus une balle dans la nuque. Leurs papiers avaient été enlevés par l’ennemi afin de compliquer leur identification. Enveloppés dans des parachutes blancs, il furent inhumés le 14 août. Deux civils habitant les fermes voisines avaient été exécutés en représailles. Neuf croix alignées dans la forêt servent aujourd’hui de cénotaphe aux maquisards tués. Une stèle en hommage aux onze victimes a été érigée sur la N60, aujourd’hui D2060, à l’intersection de la route de Sury-aux-Bois et Châtenoy et inaugurée le 24 juillet 1999.
Liste des tués :
Résistants :
DANAUX Jacques
GIGNOUX Roger
MARCHERAT Albert
MEUNIER Georges
MINIÈRE Jean, Clotaire, Henri
MOUGET Marcel, Jean
PORTALÈS Pascal
PUGET Pierre, André, Louis, Marie
SANTANTONIO Luigi
Civils :
BAUDEMONT Marguerite Émilie née GOBERT
PENET Yves, Paul, Gérard
Sources
SOURCES : Site "Le maquis de Lorris : La stèle de Chicamour et L’embuscade de Chicamour.
Jean-Louis Ponnavoy
