BALMINO Jean, Benoît

Jean, Benoît Balmino était le fils de Maurice Balmino, serrurier-charron, et de Jeanne, Françoise Joannon, son épouse, repasseuse.
Il naquit au domicile de ses parents à Sain-Bel (Rhône).
Lors du recensement militaire, il habitait à Saint-Amour (Jura) et exerçait la profession de mécanicien-électricien.
Il fut incorporé le 1er septembre 1914 au 11e régiment du Génie et fut nommé caporal le 10 novembre 1914. Il passa au 1er RG le 30 novembre 1916 et fut affecté à la section de projecteurs le 30 décembre 1916. Remis simple soldat le 1er janvier 1917, il passa au 6e RG le 17 janvier, à la 21e section de projecteurs le 27 avril, puis au 8e RG le 10 novembre 1917.
Il fut détaché au 2e groupe d’aviation du 5 au 27 juin 1918.
Rendu à la vie civile le 1er septembre 1919, il s’installa dans la région lyonnaise.
Il avait épousé Rose, Francine Pellin le 6 juillet 1918 à la mairie du 1er arrondissement de Lyon (Rhône, Métropole de Lyon).
Après avoir habité à Clermont-Ferrand au début des années 1930, il vint travailler pour les Établissements Citroën où il était affecté spécial en 1937.
Il avait suivi de cours du Conservatoire National des Arts-et-Métiers et était devenu ingénieur.
Jean Balmino disparut le 25 août 1944 au matin alors qu’il quittait son domicile de Rosay-sur-Lieure (Eure) à bicyclette. Probablement pour échapper aux représailles allemandes à la suite des deux embuscades menées par son groupe non loin de l’abbaye de Mortemer et des exécutions qui s’ensuivirent contre son groupe dès le 23 août. En 1940, il avait quitté l’entreprise Citroën à Rouen (Seine-Maritime) pour échapper à la collaboration allemande. Il s’était installé dans sa résidence de Rosay-sur-Lieure proche de la Forêt de Lyons. Cette même année, son fils, âgé de 18 ans, quittait le domicile pour rejoindre deux ans plus tard les forces américaines en Afrique du Nord. Jean Balmino s’était engagé dans l’ORA en février 1944 et était devenu chef de la "trentaine" sur le secteur Rosay-Touffreville-Lisors sous les ordres de Roger Thuret, officier des Eaux et Forêt qui commandait l’ensemble de la résistance des forestiers de la Forêt de Lyons.
Ses services sont homologués du 1er avril au 23 août 1944.
Ainsi, depuis le 25 août 1944 Jean Balmino était porté disparu et on ne retrouva jamais son corps. Après la libération, Mme Balmino et son fils éplucheront en vain de nombreux registres de camps allemands et garderont de longues années le secret espoir de voir réapparaitre sur le seuil de la porte l’époux et le père disparu.
Jean Balmino obtint la mention « Mort pour la France ». et fut homologué résistant, adjudant des Forces françaises de l’Intérieur à titre posthume avec prise de rang au 1er juin 1944 (Arrêté du 28 octobre 1947 paru au JORF du 14 novembre 1947, p. 11257) et interné résistant (DIR).
Il fut décoré de la Médaille de la résistance à titre posthume par décret du 27 février 1959 paru au JO du 7 mars 1959.
Le nom de Jean Balmino figure sur le monument dit Croix des fusillés de Mortemer situé à Lisors (Eure) auprès des noms de dix de ses hommes, maquisards fusillés les 23 et 25 août 1944.


Lieu d’exécutions et de mémoire : Lisors (Eure), La Croix des fusillés du maquis de Mortemer, 23-25 août 1944