Né le 3 mai 1918 à Jugar ou Grenade (Espagne), massacré le 1er mai 1944 à St-Bonnet-de-Four (Allier) ; ouvrier mineur ; victime civile

Il naquit à Jugar (selon une liste des internés de l’Allier) ou à Grenade (selon son acte de décès) de Tomas Rodriguez et de Marie Martinez. Une liste des internés de l’Allier le donne sous le nom de Rodriguez-Aguilar.
José Rodriguez-Martinez était républicain espagnol et avait probablement combattu dans les rangs de l’armée républicaine. Le 31 décembre 1941 il avait fait l’objet d’un arrêté d’internement.
Il était titulaire de la carte de travailleurs étranger n°142 178, groupement 91 de St-Pourçain-sur-Sioule (Allier). Il avait travaillé du février au 30 avril 1944 aux charbonnages de Montmarault (Allier). Il logeait avec des compatriotes au lieu-dit Brunatière, commune de Sazeret (Allier).
Le 1er mai 1944, il partit vers 9h30 pour aller à Bézenet (Allier) chercher du ravitaillement. Vers 12h30, il circulait sur sa bicyclette sur la Route Nationale 145 en direction de Montmarault (Allier). Son corps fut retrouvé vers 12h45 le long de la Route Nationale 145, au lieu-dit Pré des Signats Pourchis sur la commune de St-Bonnet-de-Four (Allier), sa bicyclette, dont le dérailleur avait sauté, à ses côtés. Il avait été atteint de quatre balles de 9 mm tirées à bout portant, peut-être par une mitraillette et avait été dépouillé de ses papiers d’identité. Les auteurs auraient été trois hommes qui circulaient dans une traction avant de couleur noire. Ils furent aperçus vers 12h30 et furent dépassés par trois autres voitures roulant à vive allure en direction de Montluçon (Allier) qu’ils suivirent. Les premières voitures portaient des cocardes, deux d’entre-elles avaient des antennes TSF et toutes roulaient à l’essence. Dans le même temps, deux avions d’origine inconnue sillonnaient le ciel.
On peut supposer que les auteurs sont des membres de la Sipo-SD de Montluçon ou de Vichy et qu’il s’est trouvé au mauvais endroit et au mauvais moment.
Son décès a été déclaré le 3 mai 1944 à la mairie de St-Bonnet-de-Four (Allier) par un brigadier de gendarmerie de Montmarault (Allier).
Il n’a aucun dossier FFI et son nom ne figure sur aucun monument aux morts.
Sources

SOURCES : DCAJM, dossier du procès de la « Gestapo de Vichy ». — Mémorial GenWeb. — État civil de St-Bonnet-de-Four.

Henri-Ferréol Billy

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