Dans un affrontement entre un détachement de la colonne Jesser et des combattants de l’Armée secrète de Corrèze, huit maquisards furent tués ainsi qu’un civil.

Stèle commémorative inaugurée le 6 mars 1949 à la gare de Corrèze, déplacée depuis devant la nouvelle mairie de Saint-Priest-de-Gimel.
Stèle commémorative inaugurée le 6 mars 1949 à la gare de Corrèze, déplacée depuis devant la nouvelle mairie de Saint-Priest-de-Gimel.
Crédit : MémorialGenWeb
Plaque de la stèle.
Plaque de la stèle.
Source : Geneanet (Jean-Luc Marquer)
À la suite de la percée d’Avranches par l’armée américaine début août 1944, puis du débarquement du 15 août 1944 en Provence suivi d’une rapide progression des troupes franco-américaines dans la vallée du Rhône, les troupes allemandes stationnées dans le Massif central et le sud-ouest de la France étaient menacées d’encerclement. Dans la seconde quinzaine d’août, elles reçurent l’ordre de se replier vers l’Est de la France. À partir de Clermont-Ferrand, une colonne de la brigade Jesser mena une opération de sauvetage des garnisons allemandes encore présentes en Corrèze le long de la RN 89, d’Ussel à Brive en passant par Tulle et Égletons. Elle parvint trop tard pour éviter la reddition de la garnison de Brive-la-Gaillarde intervenue dès le 15 août. Le 17, celles de Tulle et d’Ussel capitulèrent à leur tour. La colonne allemande atteignit Égletons le 18 où elle libéra les soldats assiégés par les maquisards dans l’Ecole Nationale professionnelle (ENT). Elle traversa Tulle, vidée de sa population traumatisée par les pendaisons du 9 juin, puis fit demi-tour pour regagner le Puy-de-Dôme.
C’est dans ces circonstances que se produisit, le 19 août vers 22h, l’accrochage à la gare de Corrèze, sur la ligne de Tulle à Meymac, située sur le territoire de la commune de Saint-Priest-de-Gimel. Le combat opposa des maquisards, au nombre de 200 selon l’état des opérations (GR 19), appartenant à la 9e compagnie du bataillon As de Carreau de la Demi-Brigade de Basse Corrèze de l’Armée secrète (Corps franc de Tulle) commandée par le lieutenant Coulon, et des soldats de la brigade Jesser.
Une stèle commémorative fut inaugurée le 6 mars 1949 à la mémoire des victimes, huit maquisards de l’Armée secrète, — un Tchèque, un Polonais, cinq combattants originaires de l’Afrique du Nord française, un Français — et un civil. Cette stèle, sur laquelle manque le nom de l’un des maquisards, Jean-Marie Lachaud, a depuis été déplacée devant la nouvelle mairie de Saint-Priest-de-Gimel.


Résistants
INCONNU 1 dit « Maxime »
INCONNU 2 dit « Stanislas »
BACHIR Ben Ayeb dit aussi BACHIR Ben Ayad, mort des suites de ses blessures le 20 août 1944.
HACINE ou HASSINE Ben Mohamed Ben Amar Trabelsi
LACHAUD Jean-Marie
LAHCINE ou LAHCEN ou LAHCENE Ben OUKRINE ou OUAKRIM
MOHAMED Ben Tayeb
SAIDI Salah
Civil
NONNOTTE Jean, Arthur, Alfred (écrit Nonotte sur la stèle)
Sources

SOURCES : Mémoire des Hommes, Corrèze, AS : Arrondissement de Tulle, Corps Franc de TulleGR 19 P 19/3, pp. 13 et 22/181. — MémorialGenWeb, Saint-Priest-de-Gimel, consulté le 20 octobre 2022. — Xaintrie-Passions, consulté le 20 octobre 2022. — Maquis de Corrèze, 150 combattants et témoins, Paris, Éditions Sociales, 1975, pp. 505-507.

Dominique Tantin

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