Né le 21 janvier 1912 à Paris (XVIIIe arr.), mort en action le le 18 août 1944 à Brest (Finistère) ; commerçant ; résistant FTP.

Plaque rue Coat-ar-Gueven
Plaque rue Coat-ar-Gueven
Fils de Alfred Eugène Jameau, 27 ans, plombier, et de Louise, Constance Boittin, 22 ans, blanchisseuse, son épouse, domiciliés 27 rue Voltaire (devenue Henri-Brisson) à Sartrouville (Seine-et-Oise, Yvelines) . Alfred Jameau fut adopté par la Nation le 5 mars 1919. Il se maria dans sa commune le 12 mars 1932 avec Yvonne, Marie Charles, le couple eut deux enfants. Cette même année, il fit ses classes militaires à Versailles.
Pendant l’Occupation, recherché par la Gestapo, Alfred Jameau dit Fredo quitta la région parisienne fin décembre 1942 et se réfugia à Brest où il y travaillait comme commerçant ; il y était domicilié 48 rue Choquet de Lindu ;
Il rejoignit la résistance brestoise au sein des FTP le 15 janvier 1943, dans lesquelles il y avait le titre d’adjudant-chef en 1944.
L’évacuation de la ville au début d’août 1944 vit des tensions apparaître entre les deux chefs FTP , Joseph Berger s’enferma à Brest avec son Groupe-franc « Marc » tandis qu’André Le Roy rassembla le gros de la troupe à Kergroadez et forma la Compagnie FTP « Michel ». Alfred Jameau combattit aux côtés de Joseph Berger dans la ville assiégée pour mener une guérilla urbaine contre l’armée allemande. Agissant principalement de nuit, ce petit groupe harcelait l’occupant sur ses lignes arrières dans le centre ville de Brest. Le quartier général du groupe s’établit au 13 rue Coat-ar-Gueven dans le bâtiment des Coopérateurs où travaillait Pierre Gourlaouen, Marcel Cousquer et certainement Alfred Jameau.
Le 18 août, les Allemands parvinrent à localiser les FTP et firent trois prisonniers : Alfred Jameau, Marcel Cousquer et Pierre Gourlaouen. Ces trois résistants furent exécutés sommairement vers 13 heures dans la cour des Coopérateurs.
Alfred Jameau obtint la mention « Mort pour la France » le 5 septembre 1944. Son certificat de reconnaissance FFI daté du 8 février 1949 a été adressé à sa veuve 6 rue Raymond-Losserand Paris XIVe arr.. Il fut homologué sergent FFI, bataillon Guilloux, Cie Marcel Boucher chef Joseph Berger dit capitaine Marc, du 4 au 8 août 1944, par arrêté du 1er septembre 1952. La demande de sa veuve du grade d’adjudant lui fut refusée.
Son corps repose dans le cimetière communal de Sartrouville et son nom est gravé sur le monument aux morts de la commune.
Dans la rue Coat-ar-Gueven, fut apposée en 1946 une plaque commémorative en la mémoire des trois patriotes fusillés le 18 août 1944.
Sources

SOURCES : SHD, Vincennes, GR 16P 305587. — AVCC, pas de dossier. — Mémoire des hommes. — Registre matricule 1932, n°3003, 1R/RM 841 (sur dérogation). — Brest-resistance, Gildas Priol. — État civil, acte de naissance, Paris, n°341.

Annie Pennetier

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