Né le 8 août 1920 et en un lieu non connu, exécuté après condamnation à mort le 19 octobre 1943 à Cologne (Allemagne) par les Allemands ; résistant du réseau Saint-Jacques.

Plaque commémorative Pierre JAMET
Plaque commémorative Pierre JAMET
Danièle ROBBE (†) photographie sous licence d’usage CC BY-NC-SA 2.0
Pierre Jamet-De Lavallaz était le fils de René Jamet-Tricard, ingénieur, et de Marie-Louise Du Fay De Lavallaz, qu’il avait épousée le 20 août 1919 à Collombey (Valais, Suisse).
Sa mère mourut en 1929. Pierre séjournait régulièrement en Suisse dans sa famille maternelle. Il y résida pendant deux ans et fréquenta les écoles de Monthey. Il quitta la Suisse quelques jours avant la déclaration de guerre pour entrer à l’École de Saint-Cyr car il souhaitait se destiner à la carrière militaire. Il en sortit lieutenant. Il était domicilié 170 rue du Faubourg Saint-Denis, à Paris (Xe arr.).
Il entra dans la résistance en 1941 comme agent de liaison pour le réseau Saint-Jacques et effectuait des courriers hebdomadaires entre Paris et Tours. Il fut arrêté le 9 septembre 1941 mais s’évada. Repris, il fut emmené en Allemagne avec la mention "NN" (Nacht und Nebel)) et passa deux ans en captivité à Düsseldorf et Cologne.
Condamné à mort en août 1943 avec seize autres résistants du réseau Saint-Jacques, il fut exécuté le 19 octobre 1943 à Cologne (Allemagne), fusillé.
Son chef, Jean Vérines fut exécuté le lendemain.
Une copie de sa dernière lettre est conservée aux Archives nationales.
 
Grand maman, tante Odette, tonton Bernard, Jean, Lisette et tous que j’aime.
Je vous envoie dans ces quelques lignes mes dernières pensées, mes dernières tendresses. Dans quelques heures j’aurai rejoint maman là-haut et nos prières iront vers vous. Ce que j’ai fait n’a pas besoin de justification, vous le savez. Je suis fier de mourir pour mon pays, fier et heureux, car je suis tous ceux qui m’ont précédé, les St Cyriens de 14 en casoar et gants blancs et bien d’autres et enfin confiant en Dieu. Quelle préparation plus belle ne pouvais-je avoir que ces deux années de souffrance, et combien puis-je remercier Dieu aujourd’hui de m’avoir accordé cette grâce de souffrir, afin de mieux comprendre mes erreurs passées. C’est maintenant que je suis conscient que je ne vais pas à la mort mais à la vie, à celle qui n’a point de fin.
Chers tous là-bas à qui j’ai si souvent pensé, ne vous attristez pas sur mon destin, car les liens qui nous attachaient sur terre ne font que se resserrer dans la mort. Il faut que j’abrège car le temps presse, pensez aussi à papa et si sa douleur est trop grande aidez-le à la supporter. Je vous embrasse tous et vous serre sur mon cœur.
 
Pierre
 
Köln, den 19 octobre 1943

Son corps fut rapatrié et repose désormais au cimetière de Belleville à Paris, division 14
Une plaque commémorative apposée sur l’immeuble où il habitait rappelle sa mémoire avec les termes suivants :
"Ici a vécu
PIERRE JAMET
1920 - 1943
Résistant
Fusillé à Cologne"
Sources

SOURCES : Archives nationales.— Musée de la résistance en ligne. — Geneanet.— Mémorial Genweb. — Feuille d’avis du district de Monthey, 24 juillet 1945

Jean-Louis Ponnavoy

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