Né le 25 décembre 1917 à Paris (XVIIIe arr.), exécuté sommairement le 8 juillet 1944 à Ambrus (Lot-et-Garonne) ; coiffeur ; résistant de l’Armée secrète (AS).

Gilles Palassin
Gilles Palassin
Crédit : La Résistance en Lot-et-Garonne, AERI, CD-Rom.
Croix sur le lieu de l'exécution de Gilles Palassin
Croix sur le lieu de l’exécution de Gilles Palassin
Crédit : La Résistance en Lot-et-Garonne, AERI, CD-Rom.
Stèle commémorative à Ambrus.
Stèle commémorative à Ambrus.
Crédit : Geneanet
Plaque sur la stèle commémorative à Ambrus.
Plaque sur la stèle commémorative à Ambrus.
Crédit : Geneanet
Gilles Palassin était le fils de Jean Fernand, serrurier, alors âgé de 33 ans et de son épouse Gabrielle Angèle née Bridon, couturière, âgée de 27 ans. Ils résidaient alors 4 impasse Clignancourt à Paris (XVIIIe arr.). Gilles Palassin eut un frère prénommé Jean, né le 16 décembre 1924 à Lavardac (Lot-et-Garonne), mort le 3 février 2020 à Pont-du-Casse (Lot-et-Garonne).
Son père était né le 30 avril 1888 à Lavardac. Après avoir servi au Maroc et en Algérie, il fut mobilisé en août 1914. Grièvement blessé le 25 septembre, il fut réformé en 1917. Après avoir vécu à Paris, il se retira avec sa femme et son fils en Lot-et-Garonne - dès 1921, la famille fut recensée à Lavardac - où il mourut le 9 août 1924. Son fils Gilles devint pupille de la Nation par jugement du tribunal civil de Nérac rendu le 25 mai 1925.
Gilles Palassin exerça la profession de coiffeur à Damazan (Lot-et-Garonne). Appelé sous les drapeaux, il fut réformé pour insuffisance cardiaque. Patriote, il voulut s’engager en 1939, mais il fut de nouveau refusé.
Gilles Palassin rejoignit les maquisards d’Ambrus du Groupe Max ou maquis du Raguès, lequel était rattaché au bataillon Néracais (de Nérac, sous-préfecture du Lot-et-Garonne) commandé par Gabriel Lapeyrusse, alias Colonel Gabriel (1907-1966), du mouvement Combat.
Le 8 juillet au petit matin, le groupe Max fut surpris par l’attaque d’un détachement de Waffen-SS de la 2e Panzerdivision Das Reich. Le gros des maquisards parvint à se replier, mais deux maquisards, André Moutinard et Gilles Palassin, furent capturés et exécutés. « Pris sous sa tente, Gilles Palassin est torturé puis fusillé au bord de la route. Son corps, méconnaissable, ne sera retrouvé qu’une semaine plus tard et enterré sur place, en attendant les honneurs militaires qui lui seront rendus à Lavardac le 20 septembre 1944. » (Jean-Pierre Koscielniak, op. cit.).
Gilles Palassin obtint la mention « Mort pour la France » par décision du Ministère des Anciens combattants en date du 15 février 1956 et il fut homologué FFI.
À Ambrus, une croix marque l’endroit de son exécution et son nom est inscrit sur une stèle commémorative érigée sur les lieux du drame. Deux autres noms y sont gravés, celui d’André Moutinard, et, par erreur, celui de Franck (sic) Latour, prénommé en fait Éloi Franc et exécuté le 23 juillet 1944 à Sainte-Maure-de-Peyriac (Lot-et-Garonne) après avoir été blessé à Ambrus le 8 juillet.
Une rue de Lavardac porte son nom qui est inscrit sur le monument aux Morts de la commune.
Sources

SOURCES : Service historique de la Défense, Caen, AVCC, AC 21 P 126497 et Vincennes GR 16 P 455429 (nc). — Jean-Pierre Koscielniak, notice biographique de Gilles Palassin ; François Frimaudeau, L’accrochage d’Ambrus, in La Résistance en Lot-et-Garonne, CD-Rom AERI, 2011. — Mémoire des Hommes. — MémorialGenWeb. — Geneanet. — Grand Mémorial, registre matricule militaire de Jean Palassin. —Archives dép. du Lot-et-Garonne et Archives de Paris en ligne.

Dominique Tantin

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