Né le 1er février 1900 à Tenay (Ain), mort sous la torture des miliciens le 21 février 1944 à Thonon-les-Bains (Haute-Savoie) ; mécanicien ; syndicaliste et militant communiste du Rhône ; chef de bataillon FTPF Francs-tireurs et partisans français, de Haute-Savoie.

Maurice Flandin
Maurice Flandin
Photographie tirée du dictionnaire de la Résistance en Haute-Savoie Fonds du musée départemental de la Résistance de Bonneville droits réservés
Plaque du Mur des fusillés au lycée hôtelier Savoie-Léman de Thonon-les-Bains
Plaque du Mur des fusillés au lycée hôtelier Savoie-Léman de Thonon-les-Bains
Maurice Flandin, métallurgiste lyonnais, habitait le quartier lyonnais de La Villette. Au début des années 1930, il milita surtout à la CGT dans des entreprises de Villeurbanne. Il fut licencié de l’usine Nombret-Gaillard en raison de son action syndicale et entra aux aciéries de Longwy où il devint le secrétaire de la section syndicale et y conduisit les grèves de 1936. Il fut licencié une deuxième fois après la tentative de grève générale du 30 novembre 1938, contre les décrets-lois. Il était entré au Parti communiste en 1934 et il se consacrait en particulier à développer la vente de l’hebdomadaire régional La Voix du Peuple. Mobilisé en 1939, il fut arrêté dès sa démobilisation et condamné sous l’inculpation de menées antinationales à six mois de prison. À la fin de sa détention, le 30 mai 1941, il fut mis en résidence forcée à Aiguebelette (Savoie).
En dépit du danger que comportait la surveillance dont il était l’objet, il participa, en 1942 et 1943, à l’organisation des Francs-Tireurs et partisans français (FTPF) dont il commanda le 1er bataillon de Haute-Savoie dès la fin de 1943 sous le nom de Maurice Blanchard.
Le 20 février 1944, il fut cerné avec un groupe armé dans le petit village de Feternes (Haute-Savoie) par une unité de GMR. Transféré à l’hôtel Savoie-Léman de Thonon-les-Bains, siège de la Milice, il fut torturé sous les yeux de sa femme capturée en même temps que lui et, peu avant de mourir, il ne cessait de lui dire « Aie du courage » tandis qu’on lui brisait les côtes à coups de barre de fer. La poitrine défoncée, brûlé, le crâne ouvert, il mourut le 21 février à deux heures du matin.
Reconnu Mort pour la France (AC 21P 184884), son nom figure à Thonon-les-Bains, sur la plaque aux six fusillés du 26 février et sur le monument aux morts ainsi que sur celui de Feternes. Une rue du quartier de la Part-Dieu à Lyon a été nommée Maurice Flandin-Granget.
Sources

SOURCES : La Voix du Peuple, quotidien régional du PC, 1er octobre 1944. — Cécilia Cardon, Quelle(s) mémoire(s) de Résistance à Lyon, mémoire de l’IEP de Lyon, 2004. — Témoignage de Mme Flandin. — Notes de Jean-Pierre Besse. — Mémorial GenWeb. — État civil de Thonon-les-Bains.

Maurice Moissonnier

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