Né le 27 novembre 1921 à Jarsi Dolini (Yougoslavie), fusillé le 13 avril 1942 au fort du Vert-Galant à Wambrechies (Nord) ; mineur à la fosse 13 des mines de Courrières ; militant communiste ; résistant, membre de la MOI-FTP (groupe Popof).

Fils de François et Marianna Eniko, Victor Filipic mineur de nationalité yougoslave exerça très jeune la fonction de chef de groupe des Jeunesses communistes clandestines à Sallaumines au moment de la Seconde Guerre mondiale et de l’Occupation. Il faisait partie du groupe d’action des Francs-tireurs et partisans-Main d’œuvre immigrée (FTP-MOI) appelé Popof, sous la direction de Joseph Kunda. Cette organisation très structurée et très active fomenta de nombreuses actions de sabotage comme le dynamitage du pylône haute tension de Méricourt le 3 août 1941 ou celui d’un des moteurs qui paralysa un temps l’activité de la fosse 13 des mines de Courrières le 13 octobre 1941. Victor Filipic s’occupait aussi de la traduction et de la fabrication de tracts. Arrêté le 10 novembre 1941, il fut remis aux autorités allemandes le 14 novembre et transféré au quartier allemand de la prison de Béthune. Il fut condamné à mort le 20 janvier 1942 par la cour martiale de l’OFK 670 de Lille. Incarcéré à la prison de Loos avec de nombreux autres responsables de la Résistance, il fut de ceux que l’équipe de Charles Debarge voulait faire évader en janvier 1942. Victor Filipic a été fusillé au fort du Vert-Galant (Nord).
Sources

SOURCES : Arch. Dép. Pas-de-Calais, M5022/2. – Liberté. – J.-M. Fossier, Zone interdite, op. cit., p. 104, 196, 300, 490, 493. – Jacques Estager, Ami, entends-tu, Messidor, 1986, p. 77.

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