Né le 8 février 1908 à Mondragon (Tarn), fusillé le 23 février 1944 à la centrale d’Eysses, commune de Villeneuve-sur-Lot (Lot-et-Garonne) ; ouvrier ajusteur puis chauffeur d’autocar ; résistant du maquis de Corrèze et du bataillon d’Eysses.

Louis Guiral
Louis Guiral
sd. © Dépôt MRN, fonds Amicale d’Eysses Droits réservés.
Louis Guiral était le fils de petits agriculteurs de Montdragon, Henri et Marie Chabert. Son père fut tué à Verdun en 1916, et il fut adopté par la Nation en janvier 1919. Après ses études primaires, il travailla à la forge du village. Il se maria en janvier 1928 dans sa commune natale mais son épouse, une ouvrière tisseuse, mourut de la tuberculose deux ans plus tard.
À son retour du service militaire, il s’installa à Castres et travailla comme ouvrier ajusteur. Après la mort de son épouse, il retourna vivre à Montdragon. Démobilisé en 1940, il travailla comme chauffeur de car à Labastide-Murat dans le Lot.
Requis pour le STO en mars 1943, il rejoignit le maquis de Corrèze près de Beynat-Aubregeat. Sous le pseudonyme de René, il dirigea le groupe franc Guy Môquet. En juillet 1943, la Milice attaqua le maquis, il fut fait prisonnier et écroué à Limoges le 15 juillet 1943.
Il fut condamné le 8 octobre 1943 par la Section spéciale de Limoges à cinq ans de réclusion pour infraction à la loi du 5 juin 1943 (activité terroriste) et à celle du 16 février 1943 (réfractaire au STO).
Sept jours plus tard, il fut transféré à Eysses où il fut affecté à la distribution des colis, ce qui lui permit de participer à l’introduction d’armes dans la centrale. Pendant l’insurrection, il dirigea un groupe de combat avec le grade de sergent-chef, groupe dont Jaime Sero, Alexandre Marqui et Henri Combeau faisaient partie, et qui était chargé d’ouvrir une brèche du côté des parloirs, ce qui aurait permis de contourner les GMR.
Retenu comme otage après la reddition, Louis Guiral fut jugé par une cour martiale du régime de Vichy réunie à Eysses, condamné à mort et fusillé le 23 février 1944 avec 11 de ses camarades par un peloton de GMR et de gendarmes. Depuis, il repose au cimetière Sainte-Catherine de Villeneuve-sur-Lot.
Voir Site d’exécution : la centrale d’Eysses (commune de Villeneuve-sur-Lot, Lot-et-Garonne), le 23 février 1944
Sources

SOURCES : Corinne Jaladieu, Michel Lautissier, Centrale d’Eysses, Douze fusillés pour la République, Association pour la mémoire d’Eysses, 2004, p. 83-98. — Notice in Musée de la Résistance en ligne

Jean-Pierre Besse, Fabrice Bourrée, Dominique Tantin

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