Né le 18 mars 1922 à Brasles (Aisne), fusillé le 27 octobre 1942 à Arras (Pas-de-Calais) ; instituteur ; résistant communiste de l’Organisation spéciale (OS) dans le Pas-de-Calais.

Henri Gouillard
Henri Gouillard
Cliché de Francis Calvet, Arch. Dép. Nord
Enfant naturel de Adélaïde Gouillard, sans profession lors de la naissance, Henri Gouillard était instituteur et domicilié 8 route d’Annay à Harnes (Pas-de-Calais).
Il était célibataire et une note du 10 août 1944 signalait : « Bien considéré n’avait jamais en raison son jeune âge déployé activité politique avant hostilités. »
Soupçonné d’avoir participé à une agression à main armée le 1er avril (en fait le 1er mai) 1942 à la fosse 23 des mines de Courrières à Noyelles-sous-Lens, au cours de laquelle Maurice Clin et Émile Lefèbvre de Noyelles-sous-Lens avaient empêché les ouvriers, sous la menace leurs armes, de descendre au fond, et les contraignirent ainsi à participer au mouvement de grève, il fit l’objet de recherches actives de la part des services de police locaux.
Après un vol d’un million au préjudice des Mines de Lens, survenu le 10 juin 1942, il fut arrêté le même jour à Hulluch par la brigade de gendarmerie de Carvin après une poursuite mouvementée au cours laquelle il tira plusieurs coups de revolver sur l’adjudant Henion de Carvin et blessa à la jambe le maréchal des logis-chef Baussart, de la brigade de gendarmerie de Pont-à-Vendin. Selon ses propres aveux, il remplissait le rôle de chef de bande dans cette dernière affaire. Il était entré dans l’Organisation spéciale clandestine du PCF en janvier 1942, et y remplissait les fonctions de chef de groupe des intellectuels.
Condamné à mort par le tribunal militaire allemand le 9 octobre 1942 pour menées communistes et possession d’armes, il a été fusillé à Arras le 27 octobre. Le titre d’Interné Résistant lui fut attribué le 13 avril 1955.
Sources

SOURCES : DAVCC, Caen. – Notes de Francis Calvet. — État civil.

Jean-Pierre Besse, Christian Lescureux

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