Né le 9 novembre 1912 à Rillé (Indre-et-Loire), fusillé comme otage le 15 décembre 1941 à Caen (Calvados) ; ouvrier de l’aviation ; militant communiste de Villejuif (Seine, Val-de-Marne).

Les fusillés de Villejuif (Moussu est prénommé René).
Les fusillés de Villejuif (Moussu est prénommé René).
copyright Pierre Cardon
Cliché fourni par sa famille à l'Association des familles de fusillés (J. Darracq)
Cliché fourni par sa famille à l’Association des familles de fusillés (J. Darracq)
Le père de Robert Moussu, originaire de Touraine, travaillait comme ouvrier ajusteur chez Citroën. Robert Moussu suivit des cours aux Arts et Métiers et travailla dans l’aviation comme monteur-ajusteur. Avec sa compagne Gabrielle, ils s’installèrent à Villejuif où naquit leur fils Michel en 1940. Il avait adhéré au Parti communiste en 1936 et milité aux Jeunesses communistes.
Communiste clandestin, il fut arrêté par la police française le 21 ou 22 juin 1941 avec plusieurs habitants de Villejuif dont Louis Hérisson-Garin et René Thibert. Interné à la prison de la Santé à Paris (XIVe arr.), il fut condamné le 28 août 1941 par le tribunal de la Section spéciale siégeant auprès de la cour d’appel de Paris à vingt ans de travaux forcés.
Emprisonné à Fresnes (Seine, Val-de-Marne) puis à Caen, il fut sélectionné comme otage en représailles aux attentats commis à Paris les 28 novembre et 7 décembre 1941.
Robert Moussu a été fusillé le 15 décembre 1941 à la caserne du 43e régiment d’artillerie de Caen avec ses deux amis villejuifois Louis Hérisson-Garin et René Thibert. Il est désormais inhumé au cimetière de Villejuif, au « Carré des héros ».
Son nom est gravé à Villejuif sur le Monument aux Morts, sur la stèle commémorative 1939-1945 rue Georges Le Bigot et sur la plaque commémorative, place des fusillés. À Caen son nom figure sur le Monument commémoratif des fusillés 1939-1945 et sur la plaque commémorative apposée à la caserne du 43e régiment d’artillerie.
À Villejuif une cellule du Parti communiste prit son nom, associé à celui de Louis Hérisson-Garin.
Sa veuve fut après guerre employée municipale à Villejuif, mais elle mourut en 1946 à trente-quatre ans. Une série d’organisations syndicales et politiques de la commune « parrainèrent » son fils, Michel, orphelin de père et de mère à six ans.
Sources

SOURCES : DAVCC, SHD Caen, AC 21 P 381086. — J. Quellien (sous la dir.), Livre mémorial des victimes du nazisme dans le Calvados, op. cit.Villejuif à ses martyrs de la barbarie fasciste, brochure, 1946. — Marcelino Gaton, Carlos Escoda, Mémoire pour demain, Graphein, 2000. — Site Internet Mémoire des Hommes. — MémorialGenWeb.

Claude Pennetier

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