HAVEZ Serge, Paul [écrit parfois par erreur HAVET Serge]
Né le 20 février 1913 à Hersin-Coupigny (Pas-de-Calais), fusillé par condamnation le 15 juin 1942 à Arras (Pas-de-Calais) ; ouvrier mineur ; militant communiste du Pas-de-Calais ; résistant FTPF.
Fils d’un mineur de Calonne-Ricouard, mineur à la fosse 3 des mines de Dourges, Serge Havez s’était marié le 5 septembre 1936 à Hersin-Coupigny avec Alfréda, Georgette Leleu. Le couple avait un enfant.
Domicilié à Hénin-Liétard (Pas-de-Calais), 25 rue de l’Alliance, communiste depuis 1926, il était, avant la dissolution du Parti communiste en 1939, adhérent de la section d’Hénin-Liétard et assurait la fonction de secrétaire adjoint de la section syndicale des mineurs d’Hénin-Liétard. Propagandiste influent, il avait un grand ascendant sur les ouvriers mineurs de la concession de Dourges.
En septembre 1940, il incendia en plein jour sur la route de Drocourt des charrettes chargées de blé pour l’occupant. Dès le début 1941 il fut sollicité pour reprendre des activités syndicales dans l’organisation illégale. Il joua un rôle important dans les grèves de mai-juin 1941 dans le bassin minier de Lens et fit partie de la délégation de la fosse 3 des mines de Dourges chargée de présenter les revendications des ouvriers. C’est à ce moment que, recherché par les polices allemande et française en tant qu’agitateur, il prit la fuite et entra dans l’illégalité. Il agissait dans le Pas-de-Calais sous les ordres de Charles Debarge, chef de l’équipe des saboteurs. Le 16 juillet 1941, en compagnie de Georges Pollet, René Thierry et Laurent Leterme, il fit sauter la voie ferrée Lens-Hénin-Liétard au pont du Tonkin. Dans la nuit du 22 septembre 1941, il participa au vol de dynamite à la poudrière de Beaumont. Le 25 septembre 1941, avec Michel Brulé et Georges Pollet, il fit sauter la voie ferrée à Quierry-la-Motte.
En octobre 1941, sur ordre d’Auguste Lecœur, il quitta la région pour se réfugier à Nancy où il prit les fonctions de responsable régional syndical. Il retrouva dans cette région les résistants Ladislas Baracski et François Martinowski.
Il revint dans Pas-de-Calais pour des raisons familiales et fut arrêté le 2 avril 1942 en possession d’une fausse carte d’identité au nom d’Hubert Sylvain. Interné à la maison d’arrêt Saint-Nicaise à Arras, avec Émery Bulcourt et plusieurs autres ils provoquèrent un chahut dans la chambrée pour tenter une évasion. Il fut dès lors mis seul en cellule jusqu’à son exécution. Déféré devant le tribunal militaire allemand d’Arras (OFK 670 Arras) le 29 mai 1942 , il fut condamné à mort et fusillé le 15 juin 1942 à 20 h 05 dans les fossés de la citadelle d’Arras.
Il fut déclaré Mort pour la France le 26 juin 1945.
Domicilié à Hénin-Liétard (Pas-de-Calais), 25 rue de l’Alliance, communiste depuis 1926, il était, avant la dissolution du Parti communiste en 1939, adhérent de la section d’Hénin-Liétard et assurait la fonction de secrétaire adjoint de la section syndicale des mineurs d’Hénin-Liétard. Propagandiste influent, il avait un grand ascendant sur les ouvriers mineurs de la concession de Dourges.
En septembre 1940, il incendia en plein jour sur la route de Drocourt des charrettes chargées de blé pour l’occupant. Dès le début 1941 il fut sollicité pour reprendre des activités syndicales dans l’organisation illégale. Il joua un rôle important dans les grèves de mai-juin 1941 dans le bassin minier de Lens et fit partie de la délégation de la fosse 3 des mines de Dourges chargée de présenter les revendications des ouvriers. C’est à ce moment que, recherché par les polices allemande et française en tant qu’agitateur, il prit la fuite et entra dans l’illégalité. Il agissait dans le Pas-de-Calais sous les ordres de Charles Debarge, chef de l’équipe des saboteurs. Le 16 juillet 1941, en compagnie de Georges Pollet, René Thierry et Laurent Leterme, il fit sauter la voie ferrée Lens-Hénin-Liétard au pont du Tonkin. Dans la nuit du 22 septembre 1941, il participa au vol de dynamite à la poudrière de Beaumont. Le 25 septembre 1941, avec Michel Brulé et Georges Pollet, il fit sauter la voie ferrée à Quierry-la-Motte.
En octobre 1941, sur ordre d’Auguste Lecœur, il quitta la région pour se réfugier à Nancy où il prit les fonctions de responsable régional syndical. Il retrouva dans cette région les résistants Ladislas Baracski et François Martinowski.
Il revint dans Pas-de-Calais pour des raisons familiales et fut arrêté le 2 avril 1942 en possession d’une fausse carte d’identité au nom d’Hubert Sylvain. Interné à la maison d’arrêt Saint-Nicaise à Arras, avec Émery Bulcourt et plusieurs autres ils provoquèrent un chahut dans la chambrée pour tenter une évasion. Il fut dès lors mis seul en cellule jusqu’à son exécution. Déféré devant le tribunal militaire allemand d’Arras (OFK 670 Arras) le 29 mai 1942 , il fut condamné à mort et fusillé le 15 juin 1942 à 20 h 05 dans les fossés de la citadelle d’Arras.
Il fut déclaré Mort pour la France le 26 juin 1945.
Sources
SOURCES : AVCC, Caen, B VII 3. — Arch. Dép. Pas-de-Calais, M 5022/2, M 5142 et 51 J/6. – J.-M. Fossier, Zone interdite, op. cit. — Liberté, 23 janvier 1945. — État civil d’Arras.
Christian Lescureux