Né le 19 juillet 1920 à Saint-Denis (Seine, Seine-Saint-Denis), fusillé le 14 février 1944 au Mont-Valérien, commune de Suresnes (Seine, Hauts-de-Seine), boulanger ; militant communiste ; résistant FTPF.

Fils de Georges et de Lucie, née Launay, André Devèze habitait avec son épouse 13 rue Thiers à Asnières-sur-Seine. Il partit travailler volontairement en Allemagne, il obtint une permission le 12 août 1943, elle arrivait à expiration le 26 août 1943. André Devèze vivait chez son cousin André Ched’Homme au 48 rue de la Boulangerie à Saint-Denis. Ce dernier lui proposa d’entrer dans un groupe de Franc-Tireur et Partisan, il accepta.
Il appartenait depuis le 1er septembre 1943 au détachement FTP Marceau de la région P3 (banlieue nord de Paris) sous le pseudonyme de « Alain » et possédait une fausse carte d’identité au nom de « Leroy ». Le 27 septembre 1943, il assura la protection de André Ched’homme à la mairie de Béthemont-la-Forêt (Seine-et-Oise, Val-d’Oise). Lors de cette action Ched’Homme fut tué. Début octobre, il participa à un déboulonnage de voie ferrée à proximité de la gare d’Orry-la-Ville (Oise), ce qui fit dérailler une locomotive et, le 15 du même mois, à la tentative d’incendie à la société d’hydrocarbures de Saint-Denis.
Le 15 octobre 1943, des policiers de la BS2 des Renseignements généraux parisiens l’arrêtèrent vers 21 heures dans un local loué par Ched’Homme dans la rue de la Boulangerie. Fouillé, il était trouvé porteur d’un certificat de travail daté du 20 avril 1943 au nom de Leroy Pierre, d’une carte d’alimentation au nom de Ched’Homme, de deux carnets portant des annotations, de trois feuillets de notes, de huit cartes de ravitaillement au nom de Launay, d’un feuillet ronéotypé intitulé « Détachement Gaston Carré ». La perquisition du logement fut infructueuse.
Emmené dans les locaux des Brigades spéciales à la Préfecture de Police, interrogé, brutalisé lors de son interrogatoire, il relata sa participation aux actions de Béthemont-la-Forêt, d’Orry-la-Ville et de Saint-Denis.
Il fut livré aux Allemands, incarcéré à Fresnes le 23 octobre 1943, et condamné à mort le 23 janvier 1943 par le tribunal de guerre de la Wehrmacht FK758 de Saint-Cloud (Seine-et-Oise, Hauts-de-Seine). Il fut exécuté le 14 février aux côtés de deux de ses camarades de la région P3, Paul Faure et Adolphe Wersand.
André Devèze a été inhumé au cimetière d’Asnières-sur-Seine dans le carré des fusillés. Le conseil municipal donna son nom à une rue de la commune. Il a été homologué Interné résistant.
Sources

SOURCES : Arch. PPo. GB 136 BS2 carton 44 (transmis par Gérard Larue), 109W 2, BA 2116, KB 1. – Archives de la CCCP (Notes Jean-Pierre Ravery). – Bureau Résistance GR 16 P 182401. – AM Asnières 4 H 72 (2), cote 103. – DAVCC BVIII liste 5 S174407144 (notes de Thomas Pouty).

Daniel Grason, Jean-Pierre Ravery

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