Né le 15 juin 1908 à Hénin-Liétard (Pas-de-Calais), fusillé le 14 avril 1942 au fort du Vert-Galant à Wambrechies (Nord) ; ouvrier métallurgiste ; militant communiste ; résistant FTP dans le Pas-de-Calais.

Chaudronnier monteur aux Usines Pennaroya de Noyelles-Godault, Fernand Leblond était domicilié à Hénin-Liétard rue de Montigny-en-Gohelle. Marié à Éliade Dulongpont, il était père de deux enfants.
Avant la guerre, il milita activement au Parti communiste et assistait régulièrement à toutes les manifestations et réunions. Il avait été secrétaire des Jeunesses communistes d’Hénin-Liétard. En 1934, mineur à la fosse 3 des mines de Dourges, il quitta son emploi pour se mettre à la disposition du parti et consacrer tout son temps à la propagande. Une autre source dit qu’il fut licencié. Il était, à cette date, co-secrétaire, avec Cyprien Quinet et Jules Mattez, de l’Union locale CGTU de sa ville natale.
En décembre 1933, il obtint un passeport pour la Belgique, la Hollande et l’Espagne comme délégué au Comité d’amnistie du Secours rouge international. Il fut également délégué d’Information en Russie soviétique.
Vers le milieu de l’année 1941 il participa à la tentative de sabotage, avortée, de la centrale de Harnes avec une quarantaine d’individus. Il participa activement aux mouvements de grèves des mois de mai et juin 1941 et fit l’objet d’un mandat d’internement en date du 6 septembre 1941 probablement à la suite du vol de dynamite à la poudrière de Beaumont-en-Artois. Il prit la fuite le 8.
Le 3 octobre 1941, avec une douzaine d’individus il cambriola la ferme Rachenne à Harnes. Dans la nuit du 27 au 28 novembre 1941, il participa au cambriolage de la mairie de Courcelles-lès-Lens avec Ledent, Michel Brulé, Lespagnol et Cathelain. Enfin, le 22 décembre 1941, il participa à la tentative de sabotage du filin d’extraction à la fosse 4 des mines de Drocourt avec trois autres résistants.
Il fut arrêté le 30 janvier 1942 à la mairie de Lens avec Idora Waterlot épouse Chauvet qui l’hébergeait, alors qu’il venait chercher des cartes d’alimentation. Il avait sur lui des faux papiers au nom de Cotteret André né le 18 juin 1908 à Hénin-Liétard. Il finit par reconnaître son identité véritable. Une visite à son domicile permit de saisir un pistolet automatique, sept balles et un chargeur, des brochures et des tracts communistes ainsi que des tickets d’alimentation de la mairie de Harnes.
Le tribunal militaire allemand d’Arras le condamna à la peine de mort pour activité communiste clandestine, et tentative de destruction par explosifs. Il a été fusillé le 14 avril 1942 au fort du Vert-Galant à Wambrechies (Nord).
Il fut homologué résistant.
Sources

SOURCES : Arch. Dép. Pas-de-Calais, M 5304. – État civil, Hénin-Beaumont et Lille. — MémorialGenWeb. — Mémoire des Hommes. — Service historique de la Défense, Vincennes GR 16 P 346756 (nc).

Christian Lescureux

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