LAMY Gaëtan [LAMY Joseph, Gaëtan, Numa]
Né le 10 février 1908 à Saint-Denis (Seine, Seine-Saint-Denis), fusillé comme otage le 21 septembre 1942 au Mont-Valérien, commune de Suresnes (Seine, Hauts-de-Seine) ; ajusteur-perceur ; militant communiste d’Aubervilliers (Seine, Seine-Saint-Denis) ; résistant du Front National pour la Libération (FN).
Il adhéra, en 1935, au Parti communiste et y milita activement. Il fut responsable des cellules communistes chez Gnome et Rhône boulevard Kellermann à Paris (XIIIe arr.), usine où il état entré comme ajusteur-perceur le 11 décembre 1935. Membre du comité de section du XIIIe arrondissement, il travailla ensuite à l’usine Gnome et Rhône de Gennevilliers où il créa « L’amicale des Amis de l’Humanité ».
Affecté spécial aux usines Gnome et Rhône boulevard Kellermann à Paris, il fut radié le 6 juin 1940 par "mesure disciplinaire", arrêté , envoyé au camp de Saint-Benoît, mais s’évada pendant l’exode de juin 1940 à la faveur des bombardements d’Orléans.
Il fut militant communiste clandestin puis résistant. Suite à l’arrestation de sa femme, agent de liaison d’Arthur Dallidet*, porteuse d’une carte d’identité avec leur adresse, il fut arrêté le 28 février 1942 vers 21 heures 30 ou 23 h 30 à son domicile 57 rue de Flandre à Paris (XIXe arr.), pour infraction au décret du 26 septembre 1939. Après avoir été interrogé dans les locaux des Brigades spéciales, il fut incarcéré à la prison du Cherche-Midi qui était administrée par les allemands, il fut probablement torturé. Le 24 août 1942, il était emprisonné au fort de Romainville .
Le 18 septembre 1942 deux engins explosaient devant le cinéma Rex boulevard Poissonnière : deux soldats allemands étaient tués, dix-sept autres blessés. En représailles, les autorités d’occupation firent passer par les armes quarante-cinq otages dont Gaëtan Lamy le 21 septembre au Mont-Valérien. Incinéré au cimetière du Père-Lachaise, il fut inhumé au cimetière de Thiais (Seine, Val-de-Marne) puis au cimetière communal de Saint-Denis, carré militaire.
Le ministère des Anciens Combattants déclara Gaëtan Lamy « Mort pour la France » le 11 avril 1946, il a été homologué FFI et membre de la Résistance intérieure française (RIF). Son nom figure sur le monument aux morts d’Aubervilliers et le conseil municipal donna son nom à une rue de la ville.
SOURCES : Arch. PPo. BA 1748, BA 2298, 77W 3119, 1W 646. – Arch. DAVCC Caen, B VIII dossier 6. – Bureau Résistance GR 16 P 334911. –– Serge Klarsfeld, Le livre des otages, op. cit, p. 220. – Monique Houssin, Résistantes et résistants en Seine-Saint-Denis. Un nom, une rue, une histoire, Éd. de l’Atelier, 2004. – Renseignements communiqués par Mireille Berthier-Lamy. – Site Internet Mémoire des Hommes. – Mémorial GenWeb. – État civil, Saint-Denis, acte n° 208.
Daniel Grason, Claude Pennetier