Né le 13 février 1922 à Nuits-Saint-Georges (Côte-d’Or), fusillé le 20 septembre 1943 à Dijon (Côte-d’Or) ; cheminot ; militant communiste ; sportif et dirigeant de la FSGT Côte-d’Or ; résistant au sein des FTPF.

Fils de Marcel Truchot, manouvrier puis cantonnier à la ville, et d’Adrienne Humbert, sans profession, parents résistants et militants communistes, Alexandre Truchot, 2e d’une fratrie de cinq enfants, travailla comme apprenti ajusteur dans l’entreprise métallurgique Zermatti à Dijon en 1936 avant d’être embauché toujours comme ajusteur à la SNCF avant la guerre. Il habitait chez ses parents au 31 Boulevard Mansard à Dijon. Il entra aux Jeunesses communistes en 1937 et milita dans son quartier au Cercle Paul Vaillant Couturier des Poussots à Dijon.
Il participa à la reconstitution des Jeunesses communistes fin juillet 1940. Il fut arrêté le 28 septembre 1940 avec 13 autres jeunes communistes, dont son frère aîné Marcel et Marcel Caignol, responsable départemental de la JC clandestine, par la police française à Dijon. Il fut condamné à cinq mois d’emprisonnement pour distribution de tracts et propagande contre le gouvernement de Vichy. Libéré au terme de sa peine le 2 mars 1941, il dirigea le groupe de la Jeunesse communiste des ateliers de Perrigny-lès-Dijon. Recherché par la Gestapo, il quitta la région dijonnaise en juin 1941 pour Reims (Marne) avec Marcel Caignol, Laon (Aisne), Bordeaux (Gironde) et Paris. Il revint à Dijon en mars 1943.
Réfractaire au Service du travail obligatoire (STO), il entra dans la Résistance au sein des Francs-tireurs et partisans français (FTPF) en mars 1943 et fut chef de détachement. Avec Louis Trentini, vers Corcelles-les-Monts près de Dijon, il fit tomber une ligne à haute tension qui plongea Dijon dans l’obscurité. Trentini et Truchot provoquèrent aussi des courts-circuits en lançant des câbles métalliques dans les lignes vers la Centrale du quartier des Moulins à Dijon. Il attaqua un encaisseur de l’usine Pétolat avec deux autres personnes mais le coup échoua. Arrêté le 20 mai 1943 par la police française pour « activité de franc-tireur », détenu à la prison de Dijon, il fut livré aux Allemands le 25 mai 1943. Le tribunal allemand FK 669 de Dijon le condamna à mort. Il a été fusillé par les Allemands le 20 septembre 1943.
Son nom est inscrit sur une plaque érigée par le Secours populaire dédiée à la mémoire des enfants de son quartier « morts pour que vive la France ». Avec lui de jeunes sportifs et dirigeants des clubs de la F.S.G.T. de Côte-d’Or, engagés dans les mouvements de résistance et victimes de la barbarie nazie, sont inscrits sur une stèle dans le carré des fusillés au cimetière des Péjoces de Dijon.
Sources

SOURCES : DAVCC, Caen (Notes Thomas Pouty). – Maurice Choury, Les Cheminots dans la bataille du rail, Paris, Perrin, 1970, p. 41. – Mémorial GenWeb. – État civil. — Notes de Charles Gutierrez. — Résistance en Côte-d’Or, Gilles Hennequin, tomes 1 et 4, éditions de 1987 et 1997. — Les communistes dans la Résistance en Côte-d’Or, édition de 1996. — Une Semaine en Côte-d’Or, édition du 22 septembre 1963. — Les cheminots dans la Résistance en Côte-d’Or pendant la Seconde Guerre mondiale, 1940-1944, Fabrice Perron, mémoire de maitrise, Dijon, 1991.

Claude Pennetier, Jean Belin

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