Né le 15 septembre 1891 à Abscon (Nord), fusillé comme otage le 14 avril 1942 au fort du Vert-Galant (Wambrechies, Nord) ; ouvrier tourneur à Somain (Nord) ; militant du PCF et de la CGTU puis de la CGT.

Fils de Gustave Bouliez, mineur, et de Marie Hallard, ménagère, Joseph Bouliez, marié le 27 octobre 1919 à Somain (Nord) avec Marguerite Houdart, sans enfant, résidait à Somain (Nord).
Militant du Parti communiste et de la CGTU il fut plusieurs fois renvoyé en raison de son action syndicale. Secrétaire de la cellule locale du PCF de Somain il devint, à la fin des années vingt, secrétaire du rayon de Douai et entra au comité directeur de la région Nord. En 1932, le rayon regroupait vingt-six cellules (environ 470 adhérents) auxquelles s’ajoutaient les neuf cellules du sous-rayon de Somain (160 adhérents) également dirigé par Bouliez. Les effectifs subissaient une très nette érosion depuis 1927. En 1933, il quitta la direction du rayon de Douai pour se consacrer au sous-rayon de Somain, érigé en rayon.
Élu conseiller d’arrondissement au début des années trente, il devint adjoint au maire de Somain en 1935. Secrétaire de la section unitaire des mineurs de Somain (bien qu’il ne fût pas mineur lui-même), membre du bureau du syndicat des mineurs du bassin de Douai, Bouliez fut élu président de la section syndicale unique de Somain lors de la réunification de 1935.
Révoqué de ses mandats électifs et syndicaux par le décret Daladier, il fut mobilisé en 1939. Prisonnier en 1940, il fut libéré quelques mois plus tard et reprit immédiatement le combat syndical. Il se chargea de la rédaction des cahiers de revendication en vue de la grève des mineurs de mai-juin 1941. Arrêté le 19 août 1941 à Somain par la Feldgendarmerie pour « communisme », il fut arrêté suite au vol de dynamite à la poudrière de Beaumont (Nord). Il fut interné successivement au fort du Vert-Galant, à la prison d’Huy, à la prison de Lille et enfin à la prison de Louvain (Nord).
Suite aux attentats dans le bassin minier du Pas-de-Calais, Joseph Bouliez a été fusillé comme otage le 14 avril 1942 au fort du Vert-Galant en représailles à l’assassinat d’une jeune téléphoniste allemande à Lille.
Homologué Résistant.
Sources

SOURCES : DAVCC, Caen (Notes Thomas Pouty). – Arch. Dép. Nord, M. 154/191 et M. 154/279. – État civil en ligne cote 1 Mi EC 002 R 002. — Service historique de la Défense, Vincennes GR 16 P 80109 (nc)

Yves Le Maner, Delphine Leneveu

Version imprimable