Né le 16 décembre 1887 à Falset (Province de Tarragone, Catalogne, Espagne), assassiné par la Milice le 14 juillet 1944 à la caserne de Lauwe à Montpellier (Hérault).

Arch. Dép. Hérault, 177 J 16 Béziers libre, organe officiel du Comité provisoire de Libération (9 septembre - 2 décembre 1944)
Henri et Elise Pignol torturés et tués par la Milice de Montpellier
Henri et Elise Pignol torturés et tués par la Milice de Montpellier
Henri Pignol était le fils de Miquel Piñol et de Marie Mallagré (Mallafré ?). Il était originaire de Falset, petit centre urbain du Priorat, région catalane de la province de Tarragone.
Henri Pignol se maria le 21 janvier 1919 à Limoux (Aude) avec Élise, Rachel Carbonne.
Représentant de commerce à Béziers (Hérault), Henri Pignol était responsable du Secours rouge international de la ville dans les années 1930 et animateur du Groupe espérantiste de Béziers qu’il représentait au sein du comité du Rassemblement populaire en 1936. Il adhéra avec son épouse au PCF en 1942 alors qu’ils étaient tous deux membres de la Résistance. Le 2 mars 1943, soupçonné d’activité communiste, il fut interné à Saint-Sulpice-la-Pointe (Tarn) puis libéré en raison de très mauvaise santé. Avec son épouse, sous l’apparence de la tranquillité, le couple servait de boite aux lettres à la Résistance
Élise et Henri Pignol furent arrêté le 27 juin 1944 au matin par la Milice française (Descamps accompagné de quatre miliciens) à leur domicile 29 rue Casimir Peret à Béziers (Hérault). La perquisition fut infructueuse. Le couple fut, torturé pendant plusieurs semaines à la caserne De Lauwe de Montpellier. Une autre perquisition eut lieu chez la soeur d’Élise, Madame Massol, où on trouva une machine à écrire et une somme de 32 000 F. appartenant aux époux Pignol, somme qui passa dans la caisse de la Milice.
Avec son épouse Élise, il fut assassiné par la Milice le 14 juillet 1944 à la caserne de Lauwe à Montpellier (Hérault). Il mourut dans la nuit du 15 août 1944 des suites des blessures qui lui furent infligées ; son corps fut abandonné dans une cellule jusqu’à être en état de putréfaction. Une rue de Béziers porte le nom des époux Pignol. Sur l’état civil de Montpellier (acte de décès), son nom est orthographié "Piñol" (patronyme catalan — "Pinyol" — ou occitan — "Pinhol" — souvent francisé en "Pignol") et ses prénoms sont donnés dans leur version espagnole. Il y est fait état de sa mort à la caserne de Lauwe
Voir Montpellier (Hérault), la caserne de Lauwe, (8 juin 1944 – 17 août 1944)
Sources

SOURCES : Le Travailleur du Languedoc, 1936. — Béziers libre, organe du Comité provisoire officiel du Comité provisoire de Libération, septembre 1944. — Les Communistes de l’Hérault dans la Résistance, s.d. — Renseignements communiqués par Hélène Carbonne. — Jacques Delperrie de Blayac, Histoire de la Milice 1918-1945, Fayard 1969. — Notes de Richard Vassakos.

Claude Pennetier

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