Né le 6 août 1904 à Chanéac (Ardèche), fusillé après condamnation le 5 octobre 1942 au stand de tir du ministère de l’Air à Paris (XVe arr.) ; meunier ; militant communiste ; résistant FTPF.

Fils de Jean, meunier, et de Judith, née Boyer, Marcel Vigne demeurait 32 rue des Fours-à-Chaux à Angers (Maine-et-Loire). Meunier aux Grands Moulins d’Angers, militant communiste, il s’engagea dans les FTP en 1941. Il eut dans la clandestinité une activité de propagande.
Un militant communiste de Paris, Louis Coulibeuf, fut interpellé le 25 novembre 1941. Marcel Vigne fut arrêté le 19 décembre 1941 par des policiers de la Brigade spéciale no 1 (BS1) et de la 1re brigade régionale de police mobile pour « propagande et activité communiste, aide à l’ennemi ». Selon Adam Rayski, il préparait là où il travaillait l’incendie des stocks de grains réservés aux Allemands.
Transféré à Paris, il fut interrogé dans les locaux des BS à la préfecture de police. Sur la demande du commandant SS-Sturmbannführer Karl Boemelburg, il fut emmené 11 rue des Saussaies pour de nouveaux interrogatoires par les hommes de la Sipo-SD. Le commissaire de la BS1, Fernand David, transmettait également la procédure et les scellés.
Il comparut le 9 septembre 1942 devant le tribunal du Gross Paris à l’hôtel Continental (Ier arr.), avec vingt-sept autres militants. Il y eut dix-sept condamnations, dont celle de Marcel Vigne. Il fut passé par les armes le 5 octobre 1942. Sa dépouille fut inhumée dans le carré des corps restitués aux familles dans le cimetière de l’Est à Angers.
Le ministère des Anciens Combattants accorda à Marcel Vigne la mention « Mort pour la France ». Une place d’Angers porte son nom.
Sources

SOURCES : Arch. PPo., 77W 193. – DAVCC, Caen, B VIII 3 (Notes Thomas Pouty). – Adam Rayski, Au stand de tir. Le massacre des résistants. Paris 1942-1944, Éd. Mairie de Paris. – Site Internet Mémoire et Espoirs de la Résistance. – Mémorial GenWeb. – État civil, Chanéac.

Daniel Grason, Thomas Pouty

Version imprimable