Né le 2 septembre 1903 à Jarville (Meurthe-et-Moselle), fusillé comme otage le 24 septembre 1941 à Châlons-sur-Marne (Châlons-en-Champagne, Marne).

SOURCE : 
Maison du combattant
de Châlons-en-Champagne
Sur la plaque commémorative</br>de la Butte des fusillés à L'Épine
Sur la plaque commémorative
de la Butte des fusillés à L’Épine
SOURCE : 
Photos Jean-Pierre et Jocelyne Husson
Jean Rerman était le fils de Nicolas Rerman, journalier, et d’Aline Perrin, ménagère. Il avait épousé Marie Léontine Fraselle le 28 janvier 1925 à Thil (Meurthe-et-Moselle. Le couple était domicilié à Villerupt (Meurthe-et-Moselle) dans le quartier de Cantebonne.

Condamné à trois ans de réclusion pour détention d’armes par le tribunal militaire FK 591 siégeant à Nancy (Meurthe-et-Moselle), Jean Rerman a été fusillé comme otage le 24 septembre 1941 à la caserne Tirlet de Châlons-sur-Marne (Châlons-en-Champagne, Marne), en représailles à deux actes de sabotage sur des installations de chemin de fer : le déraillement d’un train transportant des soldats allemands qui a fait onze blessés à Montigny-les-Monts (Aube) le 18 septembre 1941, et le sabotage d’une voie ferrée le 19 septembre 1941 à Dijon (Côte-d’Or).
Son exécution a été annoncée en même temps que celle d’Alexis Colin fusillé le même jour à la Centrale de Clairvaux dans l’Aube, par le MBF (Militärbefehlshaber, Commandement militaire des forces d’occupation en France) qui fit placarder une affiche « Bekanntachtung-Avis ».
Jean Rerman est le premier fusillé par les Allemands dans la Marne.

Son acte de décès a été dressé le 3 novembre 1941 à l’état civil de Châlons sur la déclaration écrite de Petermann, conseiller du conseil de Guerre du tribunal de la Feldkommandantur 608, datée du 30 octobre 1941.

Inhumé sur place, le corps de Jean Rerman a été exhumé le 9 septembre 1944 et sans doute ré-inhumé dans le cimetière de l’Est de Châlons, avant d’être transféré ultérieurement dans un cimetière dont la localisation n’a pas pu être déterminée.

Le 25 juin 1943, le maire de Châlons-sur-Marne informa le préfet régional Louis Peretti della Rocca que la veuve de Jean Rerman, domiciliée à Villerupt, lui avait écrit pour obtenir l’autorisation de venir s’incliner sur la tombe de son mari, et il lui demanda de lui faire connaître s’il pouvait délivrer cette autorisation. Le 9 septembre 1943, le préfet répondit au maire de Châlons qu’il était intervenu à deux reprises auprès de la Feldkommandantur 531, le 29 juin et le 4 août, et qu’il avait finalement obtenu l’accord du Feldkommandant transmis par le conseiller Von Littrow.

Jean Reman a été reconnu « Mort pour la France » en 1948.
Dans la Marne, son nom figure sur la plaque commémorative érigée sur le site de la Butte des fusillés à L’Épine.
En Meurthe-et-Moselle, son nom est inscrit sur le monument aux morts de Villerupt.
Sources

SOURCES : SHD, Vincennes, GR 16 P 506 488. – Arch. CH2GM-Marne, Direction de l’état civil et des recherches, dossier de Brinon, B7/7 et 90, dossier Meurthe-et-Moselle 118, numéro 018096. – Arch. Dép. Marne, M 7463, exécutions par les Allemands 1941-1944 ; M 4774, fusillés ou exécutés par les Allemands, liste dressée à la demande du ministère de l’Intérieur en octobre 1944. – Pierre Gillet, « Châlons sous la botte. Souvenirs de la Résistance à Châlons-sur-Marne et dans l’arrondissement (1940-1945) », Cahiers châlonnais, n° 3, Châlons-sur-Marne, 1983, réédité en 1998. – Gael Eisman, Hôtel Majestic : ordre et sécurité en France occupée (1940-1944), Tallandier, 2010. – Jean-Pierre et Jocelyne Husson, La Résistance dans la Marne, dvd-rom, AERI-Département de la Fondation de la Résistance et CRDP de Champagne-Ardenne, Reims, 2013. – Mémorial GenWeb. – État civil, Jarville-la-Malbranche (acte de naissance) ;Châlons-en-Champagne (acte de décès).

Jean-Pierre Husson, Jocelyne Husson

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