Né le 16 février 1925 à Danizy (Aisne), fusillé le 21 novembre 1942 au Mont-Valérien, commune de Suresnes (Seine, Hauts-de-Seine) ; ajusteur-mécanicien ; militant communiste ; résistant au sein du Front national.

Célibataire et domicilié 5 rue de la Station à Asnières (Seine, Hauts-de-Seine), Maurice Pellerin fut arrêté le 16 mai 1942 à cinq heures du matin à son domicile en compagnie de son frère Adrien par la police française (Brigades spéciales). Lors de son arrestation il était découvert un pistolet automatique calibre 6,35 mm ainsi que dix-huit cartouches qui lui avait été remis par Georges Becquerel.
Il lui fut reproché des activités de franc-tireur et de terrorisme. Il était effectivement membre des Francs-tireurs et partisans français (FTPF) et avait diffusé des tracts, lacéré des affiches, et participé à l’attaque et l’incendie d’un garage allemand en gare d’Asnières. Son frère Adrien a été mis hors de cause et relaxé quatre jours après son interpellation.
Maurice Pellerin a été probablement tabassé lors de son interrogatoire, il fut emmené à l’infirmerie de Fresnes le 29 mai 1942.
Déféré devant un tribunal militaire allemand, il fut condamné à quinze ans de prison le 30 septembre 1942. Le 7 novembre, Maurice Pellerin fit l’objet d’un second jugement par le tribunal militaire allemand du Gross Paris, rue Boissy-d’Anglas (VIIIe arr.), et condamné à mort.
Interné à la prison de la Santé (Paris) puis à Fresnes (Seine, Val-de-Marne), il a été fusillé au Mont-Valérien le 21 novembre 1942, par les autorités allemandes, à 12 h 21.
Son frère Adrien témoigna le 9 juin 1945 devant la commission d’épuration de la police. Il déclara : « J’ai été arrêté le 16 mai 1942 à mon domicile 5 rue de la Station à Asnières en compagnie de mon frère Pellerin Maurice […] inculpé d’activité patriotique clandestine. »
« Nous avons été conduits dans les locaux des Brigades spéciales des Renseignements généraux où nous avons été détenus, moi, à la salle 341 et mon frère à la salle 340. J’ai été relaxé au bout de quatre jours, aucune preuve de culpabilité n’ayant été relevée contre moi. »
« Quant à mon frère il a été conduit au bout de huit jours au Dépôt où il a séjourné quelques jours. Il a été remis aux autorités allemandes qui l’ont incarcéré à la prison de Fresnes. »
« Une perquisition effectuée à mon domicile, il a été découvert un revolver, il a été saisi Le Feu de Barbusse, de plus il m’a été dérobé une bicyclette sans roues. » Il porta plainte contre les inspecteurs qui les arrêtèrent les considéra « comme étant à l’origine de l’exécution de [son] frère. » Il reconnut sur photographies les inspecteurs qui procédèrent aux arrestations.
D’abord inhumé au cimetière d’Ivry-sur-Seine (Seine, Val-de-Marne), le corps de Maurice Pellerin repose aujourd’hui dans le carré des fusillés du cimetière d’Asnières. Son nom figure sur la cloche commémorative du Mont-Valérien, et a été donné à une rue d’Asnières. 1945. Il a été homologué Interné résistant.
La mention « Mort pour la France » lui a été attribuée par le secrétariat aux Anciens Combattants, le 22 août 1945.
Sources

SOURCES : Arch. PPo. BA 2116, BA 2117, 77 W 3112-291702, KB 35, KB 56 (dossier Hénoque), KB 102. DAVCC, Caen (Notes Thomas Pouty). – Bureau Résistance GR 16 P 463962. – SHD, dossiers adm. résistants. Liste des médaillés de la Résistance à titre posthume (ap. 1948). – Sites Internet : Mémoire des Hommes ; MémorialGenWeb.– Site Internet Mémoire des Hommes.

Daniel Grason, Frédéric Stévenot

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