Né le 30 mai1908 à Framerville-Rainecourt (Somme), fusillé après condamnation par les Allemands le 30 décembre 1941 à Amiens (Somme) ; gendarme ; résistant gaulliste réseau Hector.

Maxime Garin
Maxime Garin
Fils de Jean Maxime Garin et de Marie Julienne Lenté, Maxime Garin s’était marié le 14 mars 1931 à Canaples (Somme) avec Suzanne Dournel et était père d’un enfant. Gendarme à Garin-de-Trie-Château (Oise), Il fut muté en juillet 1941, à Moreuil (Somme). Dans le sillage du lieutenant-colonel Émile Boillin, commandant de la 2e légion de gendarmerie d’Amiens, il était entré en résistance dans le réseau Hector disparu en octobre 1941 après une série d’arrestation. Il reproduisait et diffusait des portraits du général de Gaulle qu’il avait reçus par parachutage et le14 juillet 1941 il fleurit le monument aux morts de Moreuil".
Maxime Garin fut arrêté dans la gendarmerie de Moreuil le 21 octobre 1941 par la Geheimfeldpolizei (GFP), pour « gaullisme et propagande gaulliste ». Trahi par le radio, le réseau fut démantelé par de nombreuses arrestations entre les mois d’août et octobre 1941. Interné à la prison d’Amiens, Maxime Garin fut déféré le 19 décembre 1941 devant le tribunal militaire allemand FK 580 de la ville, et condamné à mort. Apprenant la nature du verdict, Pierre-Charles Sérignan, chef d’escadron, responsable de la Section gendarmerie française de la Délégation du gouvernement dans les territoires occupés DGTO, intervint auprès du général Otto von Stülpnagel mais en vain. Un peloton d’exécution allemand le fusilla le 30 décembre 1941 dans le stand de tir de la citadelle, 17 heures. Il était le premier gendarme condamné à mort.
Son corps découvert dans un charnier de la Citadelle avec ceux de Victor Magnier, Maurice Carrouaille et Hubert Leclercq le 8 septembre 1944 fut inhumé à Canaples (Somme). Le nom de Garin Maxime dit Maurice est inscrit sur la plaque commémorative de l’ancien stand de tir d’Amiens parmi les 35 fusillés.Une rue de Moreuil porte son nom ainsi qu’une caserne de gendarmerie rue d’Elbeuf à Amiens.
Sources

SOURCES : SHD, AVCC, Caen (Notes Thomas Pouty). — SHD, Vincennes, reconnu au titre du réseau Saint-Jacques (lors de la liquidation administrative des réseaux, le Réseau Hector (disparu en 1941) fut homologué par le réseau Saint-Jacques. — Pierre Accoce, Les gendarmes dans la Résistance, Presses de la Cité, 2002. — Jacques Lejosne, Amiens1940-1945 A la rencontre des plaques de rues en hommage aux résistants, 2016. — État civil.

Philippe Pauchet, Annie Pennetier, Frédéric Stévenot

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