Né le 12 novembre 1884 à Lormont (Gironde), fusillé comme otage le 24 octobre 1941 au camp de Souge, commune de Martignas-sur-Jalle (Gironde) ; ouvrier menuisier ; militant communiste ; conseiller municipal de Cénon (Gironde) (1923).

Fils de Jean Mondaut, vigneron, et d’Élisabeth Bouchon, sans profession, Jean Mondaut était ouvrier menuisier et vivait à Cénon dans les années 1930. Il y travailla à la Compagnie industrielle de matériel de transport (CIMT). Le 16 juillet 1905, il avait épousé à Lormont Marthe, Camille Jalarin. Le couple eut quatre enfants.
Jean Mondaut avait adhéré au Parti communiste à sa création, au congrès de Tours de 1920. Secrétaire de sa section, il avait été élu conseiller municipal communiste de Cénon en 1923. Cinq ans plus tard, en 1928, il semble qu’il ait été exclu du parti pour des raisons disciplinaires. Il fut réintégré en 1935.
Suite à l’échec de la grève nationale de novembre 1938, Jean Mondaut perdit son emploi à la CIMT. Durant les débuts de l’Occupation, il poursuivit ses activités militantes. Aussi son domicile fit-il l’objet d’une perquisition qui, le 22 novembre 1940, permit à la police française de saisir une abondante littérature théorique, parmi laquelle furent saisis un exemplaire des Douze preuves de l’inexistence de Dieu, du théoricien anarchiste Sébastien Faure, ainsi que La peste religieuse, de Jean Most.
Interné au camp de Mérignac (Gironde), Jean Mondaut fut désigné comme otage par les autorités allemandes. Le 1er mars 1941, le préfet de Gironde transmit son dossier à la Feldkommandantur en précisant que Jean Mondaut n’avait « rien renié du passé, et qu’il profess[ait] aujourd’hui encore les mêmes opinions politiques ».
Jean Mondaut a été fusillé comme otage le 24 octobre 1941 au camp de Souge avec quarante-neuf autres otages, en représailles à l’attentat qui coûta la vie à l’officier allemand Hans Reimers le 21 octobre 1941 à Bordeaux.
Son nom figure sur le monument commémoratif du camp de Souge, commune de Martignas-sur-Jalle (Gironde). La mention « Mort pour la France » lui a été attribuée.
Sources

SOURCES : DAVCC, Caen, B VIII dossier 2 (Notes Thomas Pouty). – Comité du souvenir des fusillés de Souge, Les 256 de Souge, op. cit. – Mémorial GenWeb. – État civil.

Julien Lucchini

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