Né le 9 septembre 1916 à Spresiano (province de Trévise, région Vénétie, Italie), exécuté sommairement le 1er août 1944 au camp de Souge (Gironde) ; garagiste réquisitionné ; résistant, membre de l’Armée secrète et combattant FFI.

Fils d’Antonio Perin et de Maria Amélia Capellazo, Emilio Perin était venu en France avec ses parents dans les années 1930. Son père mourut peu après et sa mère l’éleva seule avec ses douze frères et sœurs. Résident de Touzac (Lot), Emilio Perin fut ensuite réquisitionné pour travailler au service des occupants dans un garage de Fumel (Lot-et-Garonne) et dut s’y établir.
Résistant, il était membre de l’Armée secrète (AS) et appartenait au groupe Martin des FFI, qui était actif dans le Lot. Le 27 mars 1944, ayant obtenu une permission de trois jours, il se rendit à Touzac pour y retrouver sa famille. Les forces allemandes, sans doute averties de son rôle dans la Résistance, l’y arrêtèrent et il fut conduit à Toulouse (Haute-Garonne) où, incarcéré, il ne put recevoir aucune visite. Embarqué dans le « train fantôme » à destination de l’Allemagne, il fit partie des prisonniers qui, lors de l’arrêt forcé de ce train à Bordeaux (Gironde), furent enfermés plusieurs jours dans une synagogue. Dix d’entre eux, dont Emilio Perin, furent appelés et sommés de suivre les officiers allemands qui les conduisirent à Souge, où ils furent passés par les armes sans procès.
Voir Camp de Souge (1940-1944)
Son nom figure sur le mémorial des fusillés de Souge, à Martignas-sur-Jalle (Gironde). Il figure aussi sur le monument aux morts de Touzac (Lot), orthographié Perrin Émile.
La mention "Mort pour la France" lui a été attribuée par décision du Ministère des anciens combattants en date du 18 juillet 1949.
Sources

SOURCES : Comité du souvenir des fusillés de Souge, Les 256 de Souge, op. cit. — Mémorial GenWeb. — État civil. — MemorialGenWeb, consulté (André Balent), le 4 mars 2018. — Notes d’André Balent.

Julien Lucchini

Version imprimable