Né le 20 mars 1915 à Guéret (Creuse), exécuté sommairement le 31 juillet 1944 à Saint-Guillaume (Isère) ; bijoutier ; résistant de l’Armée secrète, homologué Forces françaises de l’Intérieur.

Né à Guéret de parents d’origine juive venus d’Europe de l’Est et domiciliés à Paris, 19 rue André Del Sarte, il était le fils de Mosès Hajim Salzmann, 32 ans, tailleur d’habits, et de Mina Salomon, 27 ans, couturière.
Ses parents et sa jeune sœur Anna obtinrent la nationalité française par un décret du 2 juin 1927.
Il épousa Irène, Camille, Marie Martinat le 22 juillet 1937 à Paris XVIIIème Arr..
Il était alors représentant de commerce et son père se déclarait brocanteur, profession qu’il déclarait déjà en 1927.
Il se réfugia à Rochechinard (Drôme) où il exerçait la profession de bijoutier.
Engagé dans la Résistance, il rejoignit le secteur 8 de l’AS-Isère et participa aux combats du Vercors du 21 au 23 juillet 1944. Le 23 juillet les responsables du maquis devant la puissance de l’attaque allemande donnèrent l’ordre de dispersion. Les maquisards tentèrent de traverser les lignes allemandes pour regagner la plaine. Les arrestations et exécutions se poursuivirent pendant plusieurs jours sur tout le pourtour du massif du Vercors.
Le 31 juillet 1944, Samuel Salzmann fut arrêté à Saint-Guillaume (Isère).
À la nuit, il fut conduit avec trois autres maquisards arrêtés, Louis Guibaud, Marcel Messe et David Tanzi, au lieu-dit Loche, sur le bord de la Gresse.
Là, les résistants furent attachés deux à deux puis sommairement exécutés de dos.
Le 17 août 1944, au lieu-dit "Loche", disent les actes de décès, sept cadavres furent découverts. Toutes les victimes portaient des traces de balles dans la nuque.
L’un des actes de décès rédigés le 18 août 1944, le numéro 10, contient les indications suivantes : « Individu de sexe masculin dont l’identité n’a pu être établie et dont la mort paraît remonter à quinze jours, présumé célibataire, dont le signalement est le suivant : Âgé d’environ vingt ans, mesurant un mètre soixante-quinze, vêtu d’un e chemise bleue, d’un pantalon de cheval à lacets, d’une veste en cuir, d’un manteau en cuir, chaussé de chaussettes grises, de souliers fantaisie, front découvert.
Un jugement du tribunal civil de Grenoble rendu du 14 février 1945 reconnut en cet inconnu Samuel Salzmann.
Samuel Salzmann obtint la mention "Mort pour la France" et fut homologué résistant, membre des Forces françaises de l’Intérieur.
Enterré au cimetière de Saint-Guillaume, ses restes furent transférés au cimetière de Bagneux (Hauts-de-Seine) le 5 octobre 1949 (Caveau 16 1 4).
Son nom figure sur le monument commémoratif situé à la sortie du village vers Saint-Andéol et sur la plaque commémorative fixée sur la façade de l’église de Saint-Guillaume « aux glorieux FFI et patriotes tombés sous les balles nazies ». Son nom figure aussi sur le mémorial de la Résistance creusoise à Guéret (Creuse).
Sa sœur Anna (née le 18 mars 1926 à Paris) fut déportée à Auschwitz Birkenau (Pologne) où elle mourut le 1er avril 1944.


Notice provisoire


Voir : Saint-Guillaume
Sources

SOURCES : SHD Vincennes GR 16 P 533268 (à consulter) ; GR 19 P 38/16 — AVCC Caen, AC 21 P 151870 (à consulter) — Joseph La Picirella, Témoignages sur le Vercors, 14e édition, 1991, p. 347 — musée de la Résistance en ligne — Marc Parrotin Mémorial de la Résistance creusois Ed. Verso 2000 — Site Mémoire des Hommes — Site mémorial genweb. — État civil

Michel Thébault, Jean-Luc Marquer

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