Né le 1er mai 1908 à Cugnaux (Haute-Garonne), civil abattu le 19 août 1944 à Perpignan (Pyrénées-Orientales) par un Allemand lors des combats de la Libération de la ville

Jean Pinel était le fils d’Élie, vingt-quatre ans, cultivateur à Cugnaux, commune proche de Toulouse, au sud-ouest de cette ville. Sa mère, Paule Dispans, avait vingt-trois ans à la naissance de son fils. Il se maria avec Marie, Adeline Borallo le 25 juin 1932 à Port-Vendres (Pyrénées-Orientales). Le couple était installé à Perpignan (Pyrénées-Orientales).
Jean Pinel était un prisonnier de guerre qui s’était évadé d’un stalag. En août 1944, il venait depuis peu de regagner son domicile 16, cours Palmarole à Perpignan où il attendait le retour de sa femme. Le cours Palmarole est une artère à proximité du pont Magenta, des quais de la Basse et de ses passerelles où eurent lieu d’importants affrontements entre les résistants et les Allemands en fin d’après-midi et pendant la soirée du 19 août. Gual et Larrieu (op. cit., p. 924) le confondent avec un étudiant né en 1926, lui aussi victime des combats des 19 et 20 août 1944.
Jean Pinel fut abattu par un Allemand devant la porte de son domicile.
Ses obsèques avait été initialement prévues le 21 août 1944. Jean Pinel fut inhumé au cimetière Saint-Martin et non au carré militaire du cimetière de l’Ouest comme dix-sept autres victimes des combats perpignanais des 19 et 20 août 1944 qui eurent des obsèques solennelles, accompagnés par une foule immense. Les cercueils furent transportés à dos d’homme dans les rues de la ville. Ils défilèrent devant une foule nombreuse, parcourant les rues du centre ville de la mairie jusqu’à la cathédrale Saint-Jean Baptiste où Mgr. Bernard, évêque d’Elne-Perpignan, donna l’absoute. De là, le cortège, se rendit au cimetière de l’Ouest, parcourant le centre-ville une partie des quartiers du sud-ouest de Perpignan. Celui de Jean Pinel prit le chemin du cimetière Saint-Martin plus proche du centre ville.
Jean Pinel n’eut pas droit à la mention « mort pour la France ».
Perpignan, combats de la Libération de la ville (19-20 août 1944)
Sources

SOURCES : Arch. com. Cugnaux, acte de naissance et mention marginale. — Le Républicain, quotidien, organe du CDL des Pyrénées-Orientales, 26 août 1944. — Ramon Gual & Jean Larrieu, Vichy, l’occupation nazie et la Résistance catalane, II b, De la Résistance à la Libération, Prades, Terra Nostra, 1998, p. 924. — Jean Larrieu, Vichy, l’occupation nazie et la Résistance catalane, I, Chronologie des années noires, Prades, Terra Nostra, 1994, 400 p. [p. 350]. — Georges Sentis, Dictionnaire biographique des résistants et des civils des Pyrénées-Orientales tués par les Allemands et les collaborateurs, Perpignan, Éditions M / R, 28 p. [p. 27]. — Cristià Xanxo, La libération de Catalunya Nord ou le retrait allemand. Samedi 19 et dimanche 20 août 1944, Prades, Terra Nostra, 2015, 151 p. [p. 444 ; pp. 94-95].

André Balent

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