Né le 22 mai 1914 à Paris XVIIème arr. (Seine), exécuté sommairement le 10 juillet 1944 à Bélâbre (Indre) ; mécanicien ; résistant maquis AS de la Vienne.

Louis Berthier était le fils de Lazare Berthier (qui le reconnut le 29 mars 1916) et de Henriette, Augustine Normand, domiciliés 62, rue Raspail à Courbevoie (Seine). Il se maria le 15 octobre 1935 à Paris à la mairie du 17ème arrondissement avec Pauline Rigaud. Il exerçait alors la profession de mécanicien en cycles. Son épouse était originaire du département de la Vienne, née à Saulgé le 25 janvier 1910 et était femme de chambre à Paris (ses parents Sylvain et Louise Rigaud étaient alors domiciliés à Montmorillon, Vienne). En 1944 le couple était domicilié petite rue de l’hospice à Montmorillon et Louis Berthier exerçait la profession de mécanicien.
Il s’engagea dans la Résistance sans doute à l’été 1944, au sein du maquis AS « Marcel », appartenant au groupement Gilles (commandant Ferron). Ce maquis du nom de son chef Marcel Maujean se constitua après le 6 juin 1944. Le groupe s’installa d’abord dans le bois d’Iss sur la commune de Jouhet. Le 3 juillet, les maquis Baptiste et Marcel aux ordres du commandant Gilles décrochèrent dans l’Indre toute proche afin d’échapper à une attaque allemande menaçante et se réfugièrent les 7 et 8 juillet dans la forêt de la Luzeraise, à l’est de Bélâbre, au "Terrier-Porcher" et aux "Descends". Le 10 juillet 1944 une colonne allemande quitta son cantonnement au nord de Poitiers à Bonneuil-Matours et se dirigea vers Le Blanc (Indre) pour attaquer les maquis de ce secteur de l’Indre. Au Blanc la colonne allemande, accompagnée par des miliciens se divisa en trois groupes et le combat contre les maquis dura toute la journée. Au soir du 10 juillet, Louis Berthier fut exécuté sommairement vers 19h30 à Paillet, commune de Bélâbre, avec d’autres maquisards blessés ou faits prisonniers lors de l’attaque du maquis.
Il obtint la mention « Mort pour la France » et fut homologué FFI. Son nom est inscrit sur le monument aux morts de Montmorillon et sur le monument commémoratif du 10 juillet 1944 à Bélâbre.
Son épouse mourut à Montmorillon le 22 février 1947.


Bélâbre, Ciron, Lignac (10 juillet 1944)
Sources

SOURCES : SHD Vincennes GR 16 P 53914 (nc) — Arch. Dép. Paris (état civil) — Mémoire des Hommes — Mémorial genweb — État civil acte n° 47 du registre des décès 1944 de Bélâbre.

Michel Gorand, Michel Thébault

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