Né le 16 avril 1922 à Dole (Jura), exécuté sommairement le 13 mars1944 à Coyron (Jura) ; cheminot ; résistant de l’armée secrète (AS) et des Forces françaises de l’Intérieur (FFI).

Plaque commémorative de la ferme de Garde chemin, Coyron
Jean-Michel Bataillard était le fils d’Armand, manœuvre et de Suzanne Marcelle Antoinette Blanchet, sans profession. Il était célibataire et était domicilié à Pont-Saint-Martin, à Dôle.
Il entra à la SNCF pendant l’occupation comme cantonnier auxiliaire au Service de la Voie et Bâtiments, en gare de Dole. Réfractaire au STO, Il entra dans la Résistance en février 1944 à l’armée secrète du Jura (AS) au camp forestier de Montrond. Le camp fut attaqué par l’ennemi le 27 février 1944. Un groupe réussit à s’échapper sous la direction de Paul Sorgues et s’installa près du Pont de la Pyle, dans la ferme de Garde Chemin, entre Moirans et Orgelet (Jura). Dénoncés par un milicien, le nouveau camp fut assiégé le 13 mars 1944 à l’aube par les troupes allemandes aidées de la milice. Après l’engagement qui suivit vers sept heures du matin, Jean-Michel Bataillard fut arrêté avec dix autres camarades. Ils furent interrogés et torturés, mutilés puis exécutés sur place par les allemands et les miliciens au lieu-dit "Garde-Chemin", à Coyron. Ils seront inhumés au cimetière de Meussia (Jura) après une cérémonie émouvante.
Selon les archives SNCF, il aurait été tué à Meussia (Jura) à la suite de plaies multiples par balles au cours d’un engagement entre les FFI et l’armée allemande.
Jean Bataillard est mort sans avoir parlé tel que le précise la citation dont il fut l’objet.
Son corps fut reconnu par son père le 15 mars à 13 heures et l’acte de décès dressé à onze heures sur la déclaration de Paul Maréchal, cultivateur, âgé de 18 ans, domicilié au pont de la Pile, commune de Coyron fut rectifié en conséquences. Il fut décoré de la Croix de guerre à titre posthume et obtint la mention « Mort pour la France » portée sur son acte de décès. Il fut homologué comme combattant des Forces françaises de l’Intérieur (FFI) et reçut le titre d’Interné résistant en novembre 1959.
Son nom figure sur le monument commémoratif aux FFI, à Coyron, sur la plaque commémorative à la mémoire des agents de la SNCF morts pour la France en 1939 1945 et sur la plaque commémorative située dans l’église, à Dole (Jura).
Sources

SOURCES : Clément Gosselin et Thomas Fontaine dans Cheminots victimes de la Répression 1940 1945 Mémorial, sous la direction de Thomas Fontaine, éd. Perrin/SNCF, Paris 2017.— Musée de la Résistance 1940-1945 en ligne.— État civil (actes de naissance et décès).

Jean-Louis Ponnavoy

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