Né le 29 janvier 1886 à Saint-Trivier-de-Courtes (Ain), massacré le 7 février 1944 à Aranc (Ain) ; plâtrier-peintre ; victime civile.

Pierre Magasson était le fils de Louis, maçon et de Marie Philomène Bertrand, repasseuse.
Il accomplit son service militaire au 44e régiment d’infanterie du 7 octobre 1907 au 1er octobre 1909. Il fut rappelé à l’activité le 3 août 1914 au 23e régiment d’infanterie. Il fut blessé à la jambe gauche le 30 août 1914 à Gerbévillers (Meurthe-et-Moselle). Il passa au 44e régiment d’infanterie le 6 avril 1916 et fut nommé caporal le 3 octobre 1918. Il obtint une citation à l’ordre de la 27e brigade le 13 mai 1917 pour s’être distingué comme agent de liaison et à l’ordre du régiment le 12 octobre 1918 pour s’être vigoureusement porté à l’assaut d’un fortin ennemi le 27 septembre 1918 comportant l’attribution de la Croix de Guerre avec étoile de bronze. Il fut de nouveau blessé le 4 octobre 1918 à l’avant bras droit au plateau d’Orfeuilles (Ardennes). Il fut démobilisé le 31 mars 1919 et se retira à saint-Trivier-de-Courtes. Il s’installa à Bourg le 6 janvier 1920 puis à Aranc le 6 juillet.
Il reçut la Médaille Militaire par décret du 23 mars 1934.
Le 7 février 1944, l’armée allemande et la milice arrivèrent à l’aube au hameau du Résinand qui fut encerclé. Les hommes furent rassemblés dans la cour de l’école tandis qu’une habitante du hameau Marie Rose Oraison sera fusillée à son domicile car elle détenait de la cheddite, explosif qui était utilisé par son fils aux carrières. Un autre villageois Alphonse Morrier sera fusillé devant le monument aux morts car des armes avaient été trouvées chez lui. Louis Magasson avait prit son fusil de chasse pour aller le cacher dans une fosse au cimetière, à Aranc. Il fut aperçu par les allemands qui l’arrêtèrent et le conduisirent à la ferme des Terments, qu’ils savaient être un camp du maquis. à Aranc et fusillé par les nazis dans l’une des deux fermes du hameau, la maison Morrier. Trois semaines plus tard sa femme identifiera un lambeau de son pull-over. Quatorze villageois seront déportés à Mathausen et de nombreuses maisons incendiées.
Son nom figure sur le monument aux morts, à Aranc (Ain).
Sources

SOURCES : Wikipédia.— Les Amis du Musée de la Résistance-Nantua.— Le Progrès de l’Ain et du Jura du 8 février 2016, Le village martyr n’oublie pas la rafle du 7 février 1944.— Registres matricules militaires.— Mémorial Genweb.— État civil (acte de naissance).

Jean-Louis Ponnavoy

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