Né le 16 septembre 1901 à Villes (Ain), exécuté sommairement le 12 juillet 1944 à Lalleyriat (aujourd’hui Le Poizat-Lalleyriat, Ain) ; cheminot ; résistant de la Résistance intérieure française (RIF).

Joseph Bouvier était le fils de Victor Antonin et de Eugénie Honorine Bouvier, tous deux cultivateurs. Il se maria le 9 juin 1928 à Lalleyriat avec Claudie Angélique Vion-Brouisaille, dont il eut un garçon, Raymond, né en 1929. Il était domicilié à Moulin-de-Charix (Ain).
Il entra au chemin de fer et devint chef de la gare de Charix-Lalleyriat (Ain), sur la ligne Bellegarde-Bourg-en-Bresse. Le 12 juillet 1944, Joseph Bouvier refusa de quitter son poste en gare malgré l’arrivée vers 23 heures d’une colonne allemande effectuant une opération de police dans la région. Son cadavre fut découvert le lendemain dans le talus droit de la voie, à 55 mètres de la gare. Il avait été abattu d’une balle dans la tête et de plusieurs balles dans le corps. Il semblerait qu’il ait été exécuté pour avoir voulu informer par téléphone le maquis de l’arrivée de la colonne en provenance de Nantua.
Il obtint la mention « Mort pour la France » et fut homologué à la Résistance intérieure française (RIF). Il obtint également le titre de "Déporté et interné résistant » (DIR) le 25 février 1963.
Son nom figure sur le monument aux morts, à Lalleyriat (Ain) et sur la plaque commémorative des agents de la région de Chambéry, à Chambéry (Savoie).
Sources

SOURCES : Hervé Barthélémy et Clément Gosselin dans Cheminots victimes de la répression 1940-1945 sous la direction de Thomas Fontaine éd. Perrin/SNCF, Paris 2017.— Musée de la Résistance 1939-1945 en ligne Données extraites du CD(DVD)-ROM : La Résistance dans l’Ain et le Haut-Jura (2013).— Mémorial Genweb.— État civil (naissance).

Jean-Louis Ponnavoy

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