Né en 1920, exécuté sommairement le 23 décembre 1943 à Brandon (Saône-et-Loire) ; résistant des Francs-tireurs et partisans français (FTPF).

Nous avons peu d’informations sur son état civil. Selon une source, il était originaire de Villefranche.
Antoine Poillot entra dans la Résistance au Groupe Francis du bataillon Pierre Semard dans les Francs-tireurs et partisans français (FTP) où il était surnommé "Loulou".
Dans la nuit glaciale et enneigée du 23 au 24 décembre 1943, un groupe de FTP, sur ordre du commandement militaire régional et sous la conduite de leur chef de groupe Raymond Bouchot, regagnait le camp de base « Gambetta » à Fontainebrux dans le Jura,.
Basé provisoirement dans une ferme abandonnée à Brandon au sud de Cluny, le groupe de jeunes maquisards montés à bord de trois véhicules réquisitionnés à Genouilly prit la direction de Fleurville ou Tournus pour franchir la Saône en passant par Cluny et Azé. Le petit convoi roulait tous feux éteints et se trompa plusieurs fois de route. À 23h45 il traversa Igé (Saône-et-Loire) sans encombre puis atteignit le hameau du Martoret mais à la sortie, dans la montée des Cornards, il fut stoppé par une compagnie d’élèves officiers allemands casernés à Mâcon qui effectuait à cet endroit une manœuvre de nuit. Les allemands jeunes et mieux armés accueillirent le convoi par des rafales de mitraillettes. Le combat fut bref mais inégal et meurtrier. Il y eut un mort du côté allemand et cinq du côté des FTP. L’un d’eux fut tué dans l’affrontement, un autre décéda à l’hôpital à Mâcon et quatre dont Antoine Poillot furent emmenés à Mâcon où ils furent torturés puis fusillés à Brandon. L’un de ceux-ci Robert Chassagnite, âgé de 20 ans fut laissé pour mort et en réchappa miraculeusement mais il devait tomber quelques mois plus tard à Charbonnat (Saône-et-Loire). Cinq rescapés continuèrent le combat mais deux seulement connurent les joies de la Libération.
Aucun acte de décès n’a été trouvé dans les registres d’état civil des communes d’Igé et Brandon (Saône-et-Loire).
Son nom figure sur le monument aux morts et le mémorial du groupe Francis, à Fontainebrux (Jura), sur le monument commémoratif des maquisards dit stèle du Martoret, à Igé et sur le monument commémoratif érigé au col de Brancion en souvenir de tous les maquisards et résistants tués dans la région, à Martailly-lès-Brancion (Saône-et-Loire).
Sources

SOURCES : Internet La stèle du Martoret.— Marcel Vitte Noël tragique à Igé : le 23 décembre 1943.— Journal de Saône-et-Loire du 22 décembre 2011 La terrible nuit du 23 décembre 1943.— Mémorial Genweb.

Jean-Louis Ponnavoy

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